yenteur delà phalanges .& e'est sur la Foi de cet Auteur que
M. Tourreil, & tarit d'autres Modernes après lui, l'orït préten-
du. On voit pourtant k phalange à aux piques près, à la bataille
du Mont Idiome, entre ceux de Lattédémone & les Mèsièniens.
Dans ces temps reculez les Grecs ïgnoroient l'usage de la
cavalerie, ou s'en serVoient assez mal par. lé peu de corinoiC-
sance qu'ils en avoient; outre qu'ils n'étoient pas afîez siches
pour s'en servir dans leurs armées, toutes leurs forces côfisis-
toient en infanterie, qui avoit la réputation d'être la meilleure
du monde.. Les Messéniens voyant l'importance de cette guer-
re , où il ne s'agissoit de rien moins que de leur liberté con-
tre des ennemis plus puissans qu'eux par la valeur, de leur in-
fanterie ^ & leur réputation à la guerre, s'ils ne l'étoiènten or
& en argent, dont l'usage éroit défendu ': les MesTéniesis,, dis-
je, levèrent un corps tte Cavalerie légère , qui ne contribua
pas peu au succès de cette bataille , quoiqu'elle ne fût propre
qu'à harceler l'ennemi. Il paroît, par ce que dit l'Auteur , que
les Généraux de Lacédémonë ignorèrent long-temps que leurs
ennemis en eussent dans leur armée .5 car. s'ils en enssent été
âsiurez, ils se fussènt précautionnez contre le pieg.e q'u'on leur
tendoit par quelque réserve, & n'eussent.pas manqué d'aver-
tir leurs soldats de ne point s'étonner de ces vaines attaques
dans ce qui pourroit. arriver d'imprévu , .& que la réséfve lié
manqueroit de marcher à leurs secours. Avant que. de dorïnéf
la dispofîtion des deux armées il est important de faire reiîiasr
quer une faure considérable dans lé texte, qu'on ne peut at-
tribuer qu'à l'ignorance des Copistes.
Pausanias, qui est d'une exactitude admirable dans la des-
cription de cette journée célèbre , & dans la distribution des
troupes des deux armées , dit que les Généraux de Messéne
placèrent leur infanterie légère à la tête de chacune de leurs
aîles. Il est formel là-dessus , puisqu'il assûte qu'Aristodeme &
Damis fè mirent à la tête des deux aîles, & prirent avec eux quelque
peu d'Archers ejr Frondeurs. Les autres troupes, dit-il. à caufe de leur
agilité, furent dejlinées à Je porter tantôt d'un côté, tantôt d'un autre,
dr à inquiéter l'ennemi far leurs mouvemens. Il entend parler de la
cavalerie légère, qui fut embusquêe dans quelques endroits
couverts de la Montagne ; cela se voit visiblement dans le
commencement du combat, dans ses suites comme dans la
fin, puisqu'il dit dans le récit qu'il en fait , que et ailleurs cette
cavalerie légère qui s'(toit cachée venant àjèrtir au premier signal, harcéloit