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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0127
ORDRE DES ATJRANTIACÉES.
Les Orangers étaient placés par Adanson, dans sa famille des Pistachiers,
à côté d'un grand nombre de genres , tels que les Thcobroma , les Lecy-
this, etc. , qui n'ont que des rapports très éloignés avec eux. A.-L. de
Jussieu les en sépara pour en former un ordre distinct, sous le nom d'Au-
rantia, et depuis lors ce groupe a toujours été admis dans la science.
La plante que l'on peut considérer comme le type de cet ordre est le
Triphasia trifoliata. Sa fleur est trimère ; elle a trois sépales libres jusqu'à
la base, trois pétales alternes, six étamines sur deux rangs superposés l'un
au calice et l'autre à la corolle, un ovaire triloculaire dont les loges sont
superposées aux pétales. Mais ce Triphasia trifoliata fleurit rarement dans
les serres , et quand il fleurit, ses fleurs sont en trop petite quantité pour
qu'on puisse suivre les phases diverses de leur développement. J'ai donc
été obligé de me contenter du Citrus aurantium, qui, chaque année, se
couvre de fleurs en si grande abondance, qu'il sera toujours facile à celui
qui le voudra de vérifier les observations que je vais exposer.
Inflorescence. L'inflorescence des Orangers est très simple; c'est ce que
les botanistes descripteurs appellent une inflorescence axillaire. Chaque
fleur naît à l'aisselle d'une feuille et est accompagnée de plusieurs bractées
stériles. Dans la plupart des plantes qui présentent cette inflorescence,
comme les Pervenches, par exemple, les fleurs sont d'autant plus dévelop-
pées qu'elles sont situées plus bas sur la branche , et les fleurs qui s'épa-
nouissent les dernières sont placées au sommet. Dans les Orangers, il n'en
est pas de même. La fleur la plus rapprochée de l'extrémité supérieure de
la branche fleurit la première; celle qui est immédiatement au-dessous
fleurit la deuxième, et ainsi de suite : en sorte que c'est la fleur qui est située
le plus bas sur la branche qui s'épanouit la dernière. Bien (pie la physio-
logie rende compte de cette exception à l'ordre d'épanouissement des fleurs,
il était nécessaire de la constater dans les Orangers, où elle s'observe avec
la plus grande netteté.
Calice. Cinq sépales constituent le calice : ils naissent successivement
15
Les Orangers étaient placés par Adanson, dans sa famille des Pistachiers,
à côté d'un grand nombre de genres , tels que les Thcobroma , les Lecy-
this, etc. , qui n'ont que des rapports très éloignés avec eux. A.-L. de
Jussieu les en sépara pour en former un ordre distinct, sous le nom d'Au-
rantia, et depuis lors ce groupe a toujours été admis dans la science.
La plante que l'on peut considérer comme le type de cet ordre est le
Triphasia trifoliata. Sa fleur est trimère ; elle a trois sépales libres jusqu'à
la base, trois pétales alternes, six étamines sur deux rangs superposés l'un
au calice et l'autre à la corolle, un ovaire triloculaire dont les loges sont
superposées aux pétales. Mais ce Triphasia trifoliata fleurit rarement dans
les serres , et quand il fleurit, ses fleurs sont en trop petite quantité pour
qu'on puisse suivre les phases diverses de leur développement. J'ai donc
été obligé de me contenter du Citrus aurantium, qui, chaque année, se
couvre de fleurs en si grande abondance, qu'il sera toujours facile à celui
qui le voudra de vérifier les observations que je vais exposer.
Inflorescence. L'inflorescence des Orangers est très simple; c'est ce que
les botanistes descripteurs appellent une inflorescence axillaire. Chaque
fleur naît à l'aisselle d'une feuille et est accompagnée de plusieurs bractées
stériles. Dans la plupart des plantes qui présentent cette inflorescence,
comme les Pervenches, par exemple, les fleurs sont d'autant plus dévelop-
pées qu'elles sont situées plus bas sur la branche , et les fleurs qui s'épa-
nouissent les dernières sont placées au sommet. Dans les Orangers, il n'en
est pas de même. La fleur la plus rapprochée de l'extrémité supérieure de
la branche fleurit la première; celle qui est immédiatement au-dessous
fleurit la deuxième, et ainsi de suite : en sorte que c'est la fleur qui est située
le plus bas sur la branche qui s'épanouit la dernière. Bien (pie la physio-
logie rende compte de cette exception à l'ordre d'épanouissement des fleurs,
il était nécessaire de la constater dans les Orangers, où elle s'observe avec
la plus grande netteté.
Calice. Cinq sépales constituent le calice : ils naissent successivement
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