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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0207
ORDRE DES RÉSÉDACÉES.
Les Résédas ont ou le sort des Balsamines. On a énormément écrit sur
la structure de leur fleur, sur sa symétrie. Les opinions les plus variées
ont été émises, et, chose singulière, à mesure que ces opinions se sont
succédé, elles sont devenues de plus en plus extravagantes. Ainsi, après
M. de Tristan, qui, le premier ' Ann. Mus., XVIII, 392), sépara les
Résédas des Câpriers avec lesquels Adanson et A.-L. de Jussieu les avaient
confondus pour en faire un groupe à part sous le nom de Résédacées, et
dont le mémoire renferme à peine quelques erreurs, au milieu d'un grand
nombre d'observations fines et judicieuses, vint M. Lindlcy, qui, dans ses
Collectanea botanica, avança celte idée étrange que la fleur du Reseda est
une fleur composée analogue à celle des Euphorbes : que le calice est un
involucre commun , chaque pétale une fleur stérile, et le disque un calice
propre qui environne une fleur hermaphrodite composée des étamines et du
pistil (1). Enfin, il y a quinze ans à peine, un homme dont je me glorifie
d'avoir été l'élève chéri, qui n'avait d'autre passion que la botanique,
d'autres désirs qne de la l'aire aimer aux autres (2), et dont les travaux
nombreux sur le placenta central , sur le gynobase, sur h morpholo-
gie, etc., lui ont acquis un des premiers rangs parmi les botanistes modernes,
a aussi étudié les Résédas et publié deux mémoires sur ces plantes.
Comme dans tous ses autres ouvrages, les observations sont exactes et
les descriptions sont complètes ; mais les considérations générales qui les
accompagnent sur la symétrie de la Heur sont encore plus étranges que
(1) M. Lindley a renoncé depuis à cette explication de la Heur des Résédas, et il t'a
annoncé dans son Vegetable Kingdom de la façon la plus convenable. En cela, il a fait preuve
de ce bon goût qui distingue les vrais savants.
« Vous m'avez ouvert les yeux, écrivait M. de Mirbel à M. Knigtli , et je vous en
» remercie ; car, de même que vous , je cherche la vérité. Se refuser à l'évidence est une
» folie dont un savant est tôt ou lard puni par la perte de sa réputation. Il vaut mieux
» changer do route que d'en suivre une qui vous égare. »
(2) La plupart des botanistes modernes français sont des élèves de M. Aug. de Sàïnt-
Hilaire : MM. Moquin-Tandon, Tulasne, Plairchon, Naudin. de Girard, etc..
Les Résédas ont ou le sort des Balsamines. On a énormément écrit sur
la structure de leur fleur, sur sa symétrie. Les opinions les plus variées
ont été émises, et, chose singulière, à mesure que ces opinions se sont
succédé, elles sont devenues de plus en plus extravagantes. Ainsi, après
M. de Tristan, qui, le premier ' Ann. Mus., XVIII, 392), sépara les
Résédas des Câpriers avec lesquels Adanson et A.-L. de Jussieu les avaient
confondus pour en faire un groupe à part sous le nom de Résédacées, et
dont le mémoire renferme à peine quelques erreurs, au milieu d'un grand
nombre d'observations fines et judicieuses, vint M. Lindlcy, qui, dans ses
Collectanea botanica, avança celte idée étrange que la fleur du Reseda est
une fleur composée analogue à celle des Euphorbes : que le calice est un
involucre commun , chaque pétale une fleur stérile, et le disque un calice
propre qui environne une fleur hermaphrodite composée des étamines et du
pistil (1). Enfin, il y a quinze ans à peine, un homme dont je me glorifie
d'avoir été l'élève chéri, qui n'avait d'autre passion que la botanique,
d'autres désirs qne de la l'aire aimer aux autres (2), et dont les travaux
nombreux sur le placenta central , sur le gynobase, sur h morpholo-
gie, etc., lui ont acquis un des premiers rangs parmi les botanistes modernes,
a aussi étudié les Résédas et publié deux mémoires sur ces plantes.
Comme dans tous ses autres ouvrages, les observations sont exactes et
les descriptions sont complètes ; mais les considérations générales qui les
accompagnent sur la symétrie de la Heur sont encore plus étranges que
(1) M. Lindley a renoncé depuis à cette explication de la Heur des Résédas, et il t'a
annoncé dans son Vegetable Kingdom de la façon la plus convenable. En cela, il a fait preuve
de ce bon goût qui distingue les vrais savants.
« Vous m'avez ouvert les yeux, écrivait M. de Mirbel à M. Knigtli , et je vous en
» remercie ; car, de même que vous , je cherche la vérité. Se refuser à l'évidence est une
» folie dont un savant est tôt ou lard puni par la perte de sa réputation. Il vaut mieux
» changer do route que d'en suivre une qui vous égare. »
(2) La plupart des botanistes modernes français sont des élèves de M. Aug. de Sàïnt-
Hilaire : MM. Moquin-Tandon, Tulasne, Plairchon, Naudin. de Girard, etc..