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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0311
ORDRE DES NYCTAGINÉES.
M. Duchartre a public en 1848, dans les Annales des sciences naturelles
(3e série, vol. IX, p. 263), un travail fort étendu sur l'organogénic de la
fleur des Nyctaginées. Outre les Nyctago et les Oxybaphus qu'on cultive
dans les jardins comme plantes d'ornement, il a pu étudier le Bugainvillœa
speclabilis dont un pied tapissait alors les murs d'une serre du Muséum et
se couvrait de fleurs. J'ai été moins heureux que lui. Depuis plusieurs
années, ce pied de Bugainvillœa speclabilis n'a plus fleuri, et sa destruction
par suite de la démolition de la serre dans laquelle il se trouvait m'ôte tout
espoir de pouvoir de longtemps suivre son organogénie florale. Je ne vais
donc parler que des Nyctago et des Oxybaphus.
Inflorescence. L'inflorescence que M. Duchartre n'a point indiquée est
assez difficile à déterminer à cause des grands poils qui recouvrent les
jeunes fleurs dans la plupart des espèces. Cependant, à force de soins et de
patience, j'ai pu constater que c'est une cyme bipare devenant souvent
unipare par avortement dans les Nyctago, et que c'est une cyme toujours
unipare dans les Oxijbaphus. Chaque fleur des Nyctago, en effet, est
accompagnée de deux bractées secondaires latérales : quelquefois ces deux
bractées secondaires latérales sont toutes deux fertiles, et alors on a une
cyme bipare ; la fleur est au milieu de la dichotomie, comme disent les
botanistes descripteurs, flos in dichotomia ; le plus fréquemment une de
ces deux bractées secondaires latérales est seule fertile, et alors la fleur
est oppositifoliée, et l'on a une cyme unipare scorpioïde. Chaque fleur des
Oxybaphus, au contraire, n'est jamais accompagnée que d'une seule
bractée secondaire au lieu de deux, et, celte bractée étant fertile, la fleur
est oppositifoliée, et l'inflorescence une cyme unipare scorpioïde.
Périanthe. Lorsqu'on suit pas à pas les développements d'une fleur de
Nyctago langiflara, on remarque d'abord cinq mamelons qui naissent suc-
cessivement dans l'ordre quinconcial et se disposent en verticille. Ces cinq
mamelons, d'abord libres entre eux, deviennent promptement connes à
leur base et forment une première enveloppe à cinq divisions, dont deux
M. Duchartre a public en 1848, dans les Annales des sciences naturelles
(3e série, vol. IX, p. 263), un travail fort étendu sur l'organogénic de la
fleur des Nyctaginées. Outre les Nyctago et les Oxybaphus qu'on cultive
dans les jardins comme plantes d'ornement, il a pu étudier le Bugainvillœa
speclabilis dont un pied tapissait alors les murs d'une serre du Muséum et
se couvrait de fleurs. J'ai été moins heureux que lui. Depuis plusieurs
années, ce pied de Bugainvillœa speclabilis n'a plus fleuri, et sa destruction
par suite de la démolition de la serre dans laquelle il se trouvait m'ôte tout
espoir de pouvoir de longtemps suivre son organogénie florale. Je ne vais
donc parler que des Nyctago et des Oxybaphus.
Inflorescence. L'inflorescence que M. Duchartre n'a point indiquée est
assez difficile à déterminer à cause des grands poils qui recouvrent les
jeunes fleurs dans la plupart des espèces. Cependant, à force de soins et de
patience, j'ai pu constater que c'est une cyme bipare devenant souvent
unipare par avortement dans les Nyctago, et que c'est une cyme toujours
unipare dans les Oxijbaphus. Chaque fleur des Nyctago, en effet, est
accompagnée de deux bractées secondaires latérales : quelquefois ces deux
bractées secondaires latérales sont toutes deux fertiles, et alors on a une
cyme bipare ; la fleur est au milieu de la dichotomie, comme disent les
botanistes descripteurs, flos in dichotomia ; le plus fréquemment une de
ces deux bractées secondaires latérales est seule fertile, et alors la fleur
est oppositifoliée, et l'on a une cyme unipare scorpioïde. Chaque fleur des
Oxybaphus, au contraire, n'est jamais accompagnée que d'une seule
bractée secondaire au lieu de deux, et, celte bractée étant fertile, la fleur
est oppositifoliée, et l'inflorescence une cyme unipare scorpioïde.
Périanthe. Lorsqu'on suit pas à pas les développements d'une fleur de
Nyctago langiflara, on remarque d'abord cinq mamelons qui naissent suc-
cessivement dans l'ordre quinconcial et se disposent en verticille. Ces cinq
mamelons, d'abord libres entre eux, deviennent promptement connes à
leur base et forment une première enveloppe à cinq divisions, dont deux