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https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0358
ORDRE DES PÀRONYCHIEES.
Adànson avait, réuni, sous le nom d'Espargoutcs, les genres Spergula,
Telephium, Queria , Paronychia, Corrigiola , etc., et en avait formé deux
groupes, selon que le fruit renferme une ou plusieurs graines. A.-L. de
Jussicu n'admit pas cette réunion et dispersa ces genres dans trois de ses
ordres naturels ; ainsi, deux furent placés dans ses Amaranthacées ; deux
autres dans ses Portulacécs ; sept dans ses Caryopliyllées. Mais bientôt
après, R. Brown d'abord , A. Saint-Hilaïrc etEndlicher ensuite, reprirent
les idées d'Adanson et rétablirent le groupe des Espargoutes d'Adanson,
mais en lui donnant un autre nom, celui de Paronycbiécs.
Lorsqu'on étudie avec soin la structure de la fleur, et en particulier de
l'ovaire des divers genres qui composent l'ordre des Paronycbiécs, et qu'on
suit pas à pas ses développements, on remarque dès l'origine quatre types
principaux d'organisation dont on peut se faire une idée exacte en étudiant
les Telephium , les Scleranthus, les Illecebrum et les Pollichia. Dans les
Telephium , l'ovaire est pluriloculairc et chaque loge renferme plusieurs
ovules ; c'est à tous égards la structure de l'ovaire des Cerastium et des
Malachium. Dans les Scleranthus et les Illecebrum, l'ovaire est uniloculairc
et ne contient qu'un seul ovule ; mais tandis que l'ovule des Scleranthus
est suspendu à l'extrémité d'un long cordon ombilical de façon que son
micropyle est supérieur, l'ovule des Illecebrum est sessile au fond de
l'ovaire, et son micropyle est inférieur. Par suite il y a une grande analogie
entre l'ovaire des Illecebrum et l'ovaire des Amarantacées. Enfin , dans
les Pollichia l'ovaire est aussi uniloculairc, mais il y a deux ovules placés à
la base des deux filets qui traversent l'ovaire dans sa longueur, et d'après
ce que j'ai pu observer sur le sec, ces deux filets qui disparaissent lors de
la maturation du fruit ont une origine semblable à celle des deux filets que
j'ai indiqués dans les Drypis.
Comme les Pollichia n'ont point fleuri celle année au Muséum, ci que
d'ailleurs j'ai donné précédemment l'organogénie de la fleur des Drypis, je
Adànson avait, réuni, sous le nom d'Espargoutcs, les genres Spergula,
Telephium, Queria , Paronychia, Corrigiola , etc., et en avait formé deux
groupes, selon que le fruit renferme une ou plusieurs graines. A.-L. de
Jussicu n'admit pas cette réunion et dispersa ces genres dans trois de ses
ordres naturels ; ainsi, deux furent placés dans ses Amaranthacées ; deux
autres dans ses Portulacécs ; sept dans ses Caryopliyllées. Mais bientôt
après, R. Brown d'abord , A. Saint-Hilaïrc etEndlicher ensuite, reprirent
les idées d'Adanson et rétablirent le groupe des Espargoutes d'Adanson,
mais en lui donnant un autre nom, celui de Paronycbiécs.
Lorsqu'on étudie avec soin la structure de la fleur, et en particulier de
l'ovaire des divers genres qui composent l'ordre des Paronycbiécs, et qu'on
suit pas à pas ses développements, on remarque dès l'origine quatre types
principaux d'organisation dont on peut se faire une idée exacte en étudiant
les Telephium , les Scleranthus, les Illecebrum et les Pollichia. Dans les
Telephium , l'ovaire est pluriloculairc et chaque loge renferme plusieurs
ovules ; c'est à tous égards la structure de l'ovaire des Cerastium et des
Malachium. Dans les Scleranthus et les Illecebrum, l'ovaire est uniloculairc
et ne contient qu'un seul ovule ; mais tandis que l'ovule des Scleranthus
est suspendu à l'extrémité d'un long cordon ombilical de façon que son
micropyle est supérieur, l'ovule des Illecebrum est sessile au fond de
l'ovaire, et son micropyle est inférieur. Par suite il y a une grande analogie
entre l'ovaire des Illecebrum et l'ovaire des Amarantacées. Enfin , dans
les Pollichia l'ovaire est aussi uniloculairc, mais il y a deux ovules placés à
la base des deux filets qui traversent l'ovaire dans sa longueur, et d'après
ce que j'ai pu observer sur le sec, ces deux filets qui disparaissent lors de
la maturation du fruit ont une origine semblable à celle des deux filets que
j'ai indiqués dans les Drypis.
Comme les Pollichia n'ont point fleuri celle année au Muséum, ci que
d'ailleurs j'ai donné précédemment l'organogénie de la fleur des Drypis, je