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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0073
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MYSIE.

CYZIQUE

Cyzique, fondée, d'après les plus anciennes traditions, par des Pélasges thessaliens qui fuyaient
devant les Éoliens (1), puis occupée par des Pélasges tyrrhéniens chassés de Béotie (2), reçut plus
tard des colons milésiens (3) ; c'est à ce moment que commence son existence historique (4).
Elle n'est pourtant encore qu'un des nombreux comptoirs semés par Milet, pour les besoins
de son vaste commerce, sur les côtes alors toutes barbares de la Propontide et du Pont-Euxin.
Cyzique, malgré son admirable position entre deux vastes rades, au centre de la Propontide,
et en face de l'une des régions les plus fertiles de l'Asie Mineure, ne prit quelque importance
qu'après la fin de la guerre du Péloponnèse. C'est au milieu du troisième siècle avant notre ère,
vingt-deux ans environ après la paix d'Antalcidas, qu'elle chasse sa garnison persane (S). Dès
qu'elle eut ainsi proclamé son indépendance, elle se hâta sans doute de s'entourer de murailles;
car, ville ouverte pendant tout le cours de la guerre du Péloponnèse, nous la trouvons déjà bien
fortifiée au moment de l'expédition d'Alexandre, et elle résista avec succès à un coup de main
tenté sur elle, au début de la guerre, par Memnon le Rhodien (6).

Située sur la pointe méridionale d'une grande île montagneuse qui porte son nom, et que
séparait du continent un étroit bras de mer maintenant changé en un marais (voir pi. III), elle
se rattacha à la terre ferme, sur le conseil d'Alexandre, par deux ponts qu'il était facile de
rompre lorsqu'une attaque la menaçait : c'était, tout en se mettant en plus intime communica-
tion avec la côte voisine, garder tous les avantages de sa situation insulaire (7). Au milieu des
luttes qui suivirent la mort d'Alexandre, Cyzique sut maintenir son indépendance, que favori-

(1) Conon, c. 3i.

(2) V. Ottfr. Mùller, Orchom., p. 444.

(3) Arist., Oral, ad Cyzic.,vo\. 1, p. 383 (Dind.) SchoL. Apoll. Rhod., 1,955-909. Euseb., Chrome., p. 116, 120. (Seal.)
Syncellus, p. 213.

(4) Pour l'histoire de Cyzique, voir surtout la Monographie de Marquardt, Crzicus und sein Gebiet, Berlin, i836.
Cet excellent travail, où sont réunis et commentés tous les textes relatifs à l'histoire de Cyzique, n'a qu'un défaut,
c'est d'être antérieur aux voyages scientifiques qui ont permis d'établir avec quelque exactitude la topographie de
toute cette région. Les témoignages des géographes anciens, que Marquardt discute avec soin et exactitude, ne peuvent
lui suffire pour s'orienter au milieu des rivières et des lacs qui remplissent toute cette région de la Mysie.

(5) Nous n'avons sur cette révolution que des renseignements très-brefs et très-vagues. Diod.,XV, 80. Corn. Nep ,
Timotk., I.

(6) Thucyd., VIII, 108. KLûÇhmv â-rei^ic-rov ojeav.... Diod., XVII, 7. Polyœn., V, 44, 5.

(7) Sur les avantages de cette situation de Cyzique, voir un passage d'Aristide, Oral, ad Cjzic, p. 387, éd. Dindorf.

T. I. 18
 
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