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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0080
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théâtre de Capoue m 167 et celui du Colisée île Rome 190 mètres, Ainsi, à ne tenir compte que
de la dimension principale, sans regarder aux proportions de l'édifice et à son mérite architec-
tural , l'amphithéâtre de Cyzique serait encore un des plus grands parmi les monuments de ce
genre; le grand axe de relui de Pergame mesure 136 mètres (1).

À 150 mètres environ vers le sud, dans ce même ravin, sur la rive gauche du ruisseau, on
trouve quelques restes d'un théâtre; les gradins étaient assis sur la pente comme ceux de l'am-
phithéâtre, et ils regardent le nord-ouest. On ne distingue, au-dessus de l'inextricable fourré qui
couvre ces ruines, que la partie supérieure du mur semi-circulaire qui couronnait les gradins; il
est percé de quelques haies cintrées. Une certaine quantité de débris sont épars sur la pente qui
descend au ruisseau. D'après le peu que nous apercevons, cet édifice serait aussi de l'époque im-
périale. La Cyzique grecque, cette riche et populeuse cité dont les édifices faisaient l'admiration
des voyageurs, avait pourtant aussi son théâtre, on ne saurait en douter; faut-il le chercher
ailleurs, ou l'édifice a-t-il été reconstruit, sur son ancien emplacement, au temps de la domina-
tion romaine? 11 faudrait, pour répondre à cette question, commencer par dégager complètement
ces ruines, et, au besoin, y opérer des fouilles qui en mettraient au jour les parties les plus
anciennes.

Enfin, à 1200 mètres environ vers le sud-ouest de l'amphithéâtre, se trouvent des souterrains
au-dessus desquels sont amoncelés, parmi les broussailles, d'innombrables fragments de marbre
blanc qui paraissent avoir appartenu à un édifice considérable et richement décoré : c'est ce
que les gens du pays appellent le bézestcin, par analogie avec les galeries voûtées de leurs ba-
zars. Ce terrain présentait à l'étude des difficultés toutes particulières, car le sol est partout
coupé de trous larges et profonds que séparent d'énormes monceaux de débris, et on ne peut
parcourir tout cet espace qu'en se tenant à grandpeine en équilibre sur la crête inégale de vieux
murs croulants, que relient, de distance en distance, d'étroits arcs-doubleaux.

Nous avons pu néanmoins pénétrer clans plusieurs corridors dont les voûtes sont intactes. Ceux-ci
offrent une disposition toute particulière; ils se distinguent aisément de galeries voisines, qui pa-
raissent se rattacher à un même ensemble, mais dont les voûtes plus larges et construites dune
manière différente se sont presque partout effondrées. Ces couloirs, habités depuis plusieurs siècles
par d'innombrables chauves-souris, sont à demi obstrués par d'énormes amas de guano; enfin des
pluies récentes avaient rempli d'eau tous ces creux. En dépit de ces obstacles, M. Guillaume réussit,
au prix d'extrêmes fatigues, à lever le plan de ces corridors (2). C'est cpie l'importance de ces
substructions, aussi bien que les dimensions vraiment extraordinaires de certains morceaux
d'architecture gisant à terre parmi les décombres, avaient attiré tout d'abord son attention; il
mesura donc, sans rien préjuger sur la nature et la destination de l'édifice auquel ils apparte-
naient, ceux de ces fragments qui lui parurent les mieux conservés et les plus intéressants. Les
recherches que nous avons faites, depuis notre retour, dans les auteurs anciens qui parlent de la
Cyzique romaine, nous ont amené à croire cpie nous avions eu là sous les yeux les restes d'un
monument souvent cité et célébré par les écrivains du dernier âge de l'antiquité, le temple que la
ville de Cyzique consacra à l'empereur Hadrien (3). Commencé sous le règne de cet empe-

(1) Texier, Asie Mineure (Univers pittoresque;, p. ng.

(2) Dans le plan de Cyzique (pi. III), la lettre C désigne particulièrement les corridors, indiqués en trait plein, qui
se trouvent reproduits, à une plus grande échelle, figure i. Les galeries plus larges, dont les voûtes sont presque par-
tout détruites, sont indiquées en pointillé.

(3) Aristide nous apprend que le nom d'un empereur était inscrit sur le fronton du temple : s-eypâ^aclk \>.h yàp tov
à'piGTov tcôv dç èxetvcw tov x.povov pacOicov. Comme ce discours était prononcé sous le règne de Marc-Aurèle et de I., Né-
rus, et qu'il n'est question ici cpie d'un seul empereur, on voit clairement qu'il s'agit de l'un des prédécesseurs des
princes alors régnants; or ce prédécesseur doit être Hadrien, qui avait tant fait pour les grandes cités de l'Orient, et

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