Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0279
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
et

îi'elle

M

— 275 —

à A* s

Nous si

5 ro^in et k

boiss°ntSiti:

jette prospérité^
^commencé, l(i
l'fconrâm, ponttj
n'il nous a éfé,^
complètement^
issant l'hiver fe
suivre ma route»

?a, nous nous te
i vue. Pas un é;

l'été qu'ils ne à
petit village d'Jty

des roches tek;
, les montagnes ù

dansée gorge li
êle; devant sesi
ious allons «ta
de grands chènessD

e conique qui 4*
Olympe de Tite-6
LQS former de }M
pile ter**
. Barth,

l'enceinte f
Lnéequed'en'

ension- i**

t

lier

là l'Olympe

J(!

deï

haute»1'
airlate^
ot au ^

uoutons dï

îpais-

Dans l'intérieur se trouvent les restes d'une vingtaine de maisons bâties dans le même appareil,
si on peut employer ici ce terme. Elles sont naturellement assez petites ; la place manquait. Je
mesurai une de ces chambres, qui a 6 mètres de long sur 4 de large. Quelques autres habitations
toutes pareilles sont extérieurement adossées à la muraille.

Hamilton déclare que le tout remonte évidemment « aune haute antiquité». Je n'en suis pas
convaincu ; ces ruines n'ont pas d'âge ; on n'y trouve aucun de ces traits particuliers qui caracté-
risent un style, une époque. Il est impossible de démontrer que cela n'appartient pas à l'antiquité;
mais cela peut tout aussi bien ne dater que du moyen âge ou des temps modernes. Ce grossier abri
a pu servir plus d'une fois d'asile à quelques familles des villages voisins, sous le coup d'une de ces
rapides invasions de cavaliers barbares qui ont tant de fois passé sur ces malheureuses contrées.
L'avantage de cette position, c'est la hauteur de ce point, d'où l'on découvre, à bien des lieues à
la ronde, tout le pays environnant. Sans parler des sommets qui ferment l'horizon de l'Elma-Dagh à
l'Olympe de Galatie, l'œil se promène à l'aise sur ces plateaux nus, et plonge sans effort dans les larges
vallées. De là on pouvait aisément suivre les mouvements de toute force ennemie marchant dans
la direction d'Ancyre ou s'approchant de la forteresse avec des intentions hostiles. Je ne connais pas
d'observatoire, de spécula, comme disaient les Latins, qui soit mieux choisi. C'est ce qui me ferait
croire que ce rempart a dû être plus souvent utilisé pour couvrir un poste de guetteurs, formé de
quelques hommes déterminés, que pour recevoir ou protéger une population un peu nombreuse
qui, resserrée dans cet étroit espace, y aurait bientôt manqué d'eau et de vivres. Les habitants
du village prétendent, il est vrai, qu'un souterrain conduit de la forteresse jusqu'au bord du ruis-
seau, mais on ne peut nous montrer ni l'une ni l'autre des deux entrées de ce passage. Ce qui
est plus vraisemblable, c'est qu'une citerne avait été pratiquée au sommet de l'éminence, et qu'on la
retrouverait comblée par les débris des maisons à demi écroulées. Je copie dans le village une
inscription funéraire chrétienne, et j'en aperçois plusieurs autres qui sont illisibles. On me mon-
tre aussi les restes de tombeaux en marbre, qui paraissent plus anciens.

D'Assarli-kaîa à Alashlu et Tckaïrlu, plateaux incultes et nus. Devant le village de Tchaïrlu se
trouve un tumulus qui semble avoir près d'une dizaine de mètres de haut. Il est évidemment fabri-
qué de main d'homme. On en a, nous dit-on, retiré quelquefois de grosses pierres. Peut-être
serait-il intéressant de le fouiller.

Nous couchions le soir à Hoïadja, ce village turc auprès duquel j'ai découvert les ruines de
Ghiaour-kalé (v. p. 157), et ces figures que nous avons rapprochées du guerrier de Nymphi. Après
un premier relevé que devait, trois semaines plus tard, contrôler et compléter M, Guillaume, je
gagnai, par Kara-omerhi, village kurde, Kadi-keuï, village turc d'une vingtaine de maisons, moins
triste à l'œil que les autres villages de la Halmaneh ; il y a des saules, des peupliers, quelques
maisons qui ont bonne apparence, au moins à l'intérieur ; les poutres qui en forment le plafond
viennent d'au moins vingt-cinq lieues. Prenant là nos quartiers pour la nuit, nous employâmes
l'après-midi, Mehemed et moi, à aller visiter un bain dont on nous avait parlé à Ancyre, et qui est
situé à un peu plus d'une heure de Kadi-keuï. Il est connu dans le pays sous le nom de Iapan-
hamam, mot à mot «le bain construit» : on y vient beaucoup d'Ancyre et de Sivri-Hissar au com-
mencement de l'été. C'est une source thermale fort abondante et d'une température assez élevée ; au
premier moment on a peine à s'y tenir. J'avais malheureusement oublié d'emporter d'Ancyre un
de nos thermomètres (1). Très-limpide, cette eau a un goût légèrement astringent. La source se
répandait autrefois dans deux bassins dont chacun était couvert d'une coupole. Un d'eux est presque
complètement ruiné et ne sert plus; quant à l'autre, la coupole qui le couvrait est défoncée, mais on

(1) Àinsworth trouva, sans doute en choisissant l'endroit même où jaillit la source, 125° Fahrenheit, soit 5i°,7 centi-
grades. Trrwels in Asia Minor, t. 1, p. i/|5.
 
Annotationen