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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0031

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LES PHENICIENS, LEURS ETABLISSEMENTS. 21

à M. Renan, indique l'idée que celui-ci se fait de la position des deux
ports (fig. 5)l. On y trouvera des dénominations dont quelques-unes
n'appartiennent qu'à la ville presque complètement hellénisée du temps
des Séleucides.

L'île ou plutôt le groupe d'îlots rocheux qui, plus tard réunis et
élargis au moyen de remblais, formaient le sol de la Tyr phénicienne,
ne livrait à ceux qui s'y établirent qu'une surface habitable assez
restreinte. Vers le sud, la mer paraît avoir reconquis un certain espace
que l'on avait autrefois gagné sur
elle en amoncelant des terres à
l'abri de gros murs de soutène-

ment, aujourd nui submergés en -ft-^^^^S:^^

partie; les maisons, ici comme
à Arad, étaient très rapprochées
et très hautes^. Cependant, même
en tenant compte de celte dimi- Hllf ^

nution de l'aire propre à bâtir,
même en supposant que la po-
pulation y était très dense, il est
difficile d'admettre que la Tyr
insulaire ait jamais pu renfermer
beaucoup plus de vingt-cinq mille
âmes3. On s'est étonné du résul-
tat auquel conduisaient des cal- 5, _ Tyr avant le siège d'Alexandre.

Culs appuyés Sur la statistique ; Mission de Phénicie, p. 569.

il n'y a pourtant là, ce semble,

rien qui soit de nature à nous surprendre. On devra d'abord se sou-
venir qu'à la cité de l'île correspondait, de l'autre côté du détroit, une
Tyr de terre ferme qui portait le même nom et qui n'était sans doute
pas moins peuplée; c'était là que l'on déchargeait toutes les marchan-
dises apportées par les caravanes. Tenez compte aussi des paysans et
des esclaves épars dans les métairies et dans les villages de la plaine

MM. de Bertou, Poulain de Bossay, Mo vers et autres savants qui ont essayé d'éclaircir ce
problème.

\. Les espaces marqués en pointillé représentent les remblais exécutés par Hiram.
Les lignes *** indiquent le tracé du rivage actuel.

2. Strabon, XVI, ii, 23. « On dit que les maisons y sont toutes très bautes et comp-
tent encore plus d'étages qu'à Rome. »

3. La surface de l'île est évaluée à 57G 508 mètres carrés. Celle du rocber de Saint-
Malo n'est que de 160 000 mètres de superficie.
 
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