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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0063

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LES PHÉNICIENS, LEURS ÉTABLISSEMENTS. 53

déesse, vue de face, régnait, dans l'original, dont nous ne possédons
plus qu'un fragment, une corniche où l'on dislingue des oves et des
fers de lance (fîg. 16). Ce n'est pas du grec très pur de proportion ni
de dessin; mais, en tout cas, sans la présence de symboles tels que le
croissant, cela n'aurait plus rien qui sente l'Egypte ou l'Assyrie, rien
que l'on puisse appeler phénicien.

Pour suivre en Occident l'histoire de Carthage et pour la conduire
jusqu'au moment où elle se confond avec celle de la Grèce et de Rome,

15. — Stèle votive de Carthage. Bibliothèque nationale.

nous avons semblé perdre de vue Tyr et Sidon ; il convient d'y revenir,
car ni la conquête perse ni môme la conquête macédonienne n'ont
étouffé le génie et la prospérité de cette race industrieuse. La suze-
raineté de la Perse avait été acceptée comme une délivrance; aussi
les cités phéniciennes prêtèrent-elles toujours le concours de leurs
flottes, concours qu'elles surent d'ailleurs faire richement payer, à
la suppression de toutes les révoltes qui éclatèrent, à diverses reprises,
en Ionie, à Cypre et en Egypte. Leur fidélité commença de chan-
celer quand, vers le milieu du quatrième siècle, l'empire des Aché-
ménides parut près de se dissoudre. En 316, sous Ochus, Sidon se
révolta et massacra sa garnison perse ; trahie par son roi Tennès, elle
fut prise, réduite en cendres, et ses habitants vendus comme escla-
 
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