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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0078

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68

LA PHÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.

Astoret, ou, pour employer une forme à laquelle nous ont habitués
les transcriptions gréco-latines, Astarté est, de toutes les Baalat phé-
niciennes, celle qui paraît avoir pris le plus de consistance, celle qui
a le plus un caractère personnel; c'est qu'elle avait déjà vécu long-
temps avant de s'établir, avec les Phéniciens, sur la côte syrienne et
de les accompagner ensuite dans toutes les îles et tous les rivages de
la Méditerranée. C'est l'Istar de la Mésopotamie; même nom, très

23. — Partie supérieure de la stèle de Jehawmelek. Collection L. de Clercq.

légèrement modifié^ mêmes attributs. Dédoublement du dieu mâle,
Astarté était la déesse de la lune, qui est comme le pâle reflet du
soleil1 ; mais elle était en même temps la déesse de la planète Vénus ;
ce doit être elle qu'ont en vue les prophètes juifs quand ils parlent du
culte de la « Reine des cieux » [M'eleket-has-samaïm), qui devait cor-
respondre au Daal-samaim ou « Roi des cieux » et être vénérée comme
son épouse immortelle 2.

1. « Astarté, selon moi, c'est la lune », dit l'auteur très intelligent et très instruit du
petit traité Sur la déesse syrienne, qui nous a été conservé avec les œuvres de Lucien
(§ 4).

2. Jérémie, VII, 18; XLIV, 17, 18, 19, 25.
 
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