Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0097

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
L'ÉCRITURE PHÉNICIENNE. 87

pas perdu son temps à recommencer ce qui avait été fait et bien fait;
il a mieux aimé s'appliquer à reviser et à perfectionner.

C'est ce qui est arrivé pour l'alphabet ; tous les peuples qui, par
terre ou par mer, ont été en rapport avec les Phéniciens, leur ont
emprunté cet alphabet, et, au prix de quelques retouches et de quel-
ques additions, ils l'ont adapté aux exigences des différents idiomes
qu'ils parlaient. Les Phéniciens avaient tiré de l'écriture cursive égyp-
tienne à la fois les formes et les valeurs de leurs signes. De proche eu
proche, ces signes passèrent aux Hébreux et aux Sémites septentrio-
naux ou Araméens, en même temps que, par l'Arabie méridionale, ils
se répandaient chez les Libyens d'une part et de l'autre jusque chez les
Hindous; dans la direction de l'Occident, ils se propageaient chez les
Grecs elles ltaliotes, et les
tribus mêmes de la loin-
taine Espagne en appre-
naient l'usage. En faisant
tant de chemin, ces signes,
on ne s'en étonnera point,
changèrent beaucoup de
forme et d'aspect; tout y
contribua, les habitudes
de la main, plus ou moins
adroite et pressée, suivant les temps et suivant les lieux, la différence
des matériaux employés et celle des situations sociales. C'est en remon-
tant aux formes les plus anciennes, pour l'alphabet phénicien lui-même
et pour les alphabets qui en sont issus directemenl, que l'on constate
la ressemblance frappante et que l'on se convainc de l'identité pre-
mière; comparez par exemple les caractères des plus vieilles inscrip-
tions grecques de Théra à ceux de la stèle de Mésa ou de la coupe de
bronze où se lit le nom de Hiram (fig. 32)1. Quand on entreprend cette
élude, on s'aperçoit d'ailleurs bien vile que ce n'est pas seulement le
tracé des lettres qui s'est modifié, d'un pays et d'un peuple h l'autre ;
si la plupart des valeurs sont restées les mêmes, d'autres ont été
changées.

L'alphabet phénicien n'avait pas de voyelles ; on n'écrivait que les
consonnes, en laissant au lecteur le soin de suppléer, d'après le sens
de la phrase, les sons vocaux qui reliaient ces consonnes et qui for-

Bibliochèque nationale.

]. Corpus inscr. semiî. Parsl, a0 fi pL pl. iv.
 
Annotationen