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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0106

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9 H

LA PHÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.

mule, elle se dégage aussi de celle histoire de la Phénicie dont nous
avons tracé le tableau ou plulôt l'esquisse; élève et vassale de l'Egypte,
puis de l'Assyrie, la Phénicie, clans les ouvrages sortis de ses mains,
a dû mêler, en proportions variables, les éléments empruntés aux
deux puissantes civilisations sous l'influence desquelles son industrie
s'est développée. Elle seule, la Phénicie, par sa situation géographique
et par le rôle qu'elle a joué dans le monde ancien, était en mesure de
produire tous ces objets, aujourd'hui si nombreux et si connus, qui ne
sont ni franchement égyptiens, ni franchement assyriens, mais où ne
se rencontrent pourtant guère que des motifs empruntés aux deux
sources orientales et primitives. Enfin, les Phéniciens ont parfois
signé leurs ouvrages. Dans les remparts de celte ville d'Éryx qui est
célèbre par son sanctuaire de l'Astarté phénicienne,
on a retrouvé tout récemment, sur les gros blocs des
assises inférieures, les marques de pose des maçons
carthaginois qui ont construit ce mur (fig. 34); c'est
presque toujours une même lettre bien des fois répétée,
un grand beth qui a de treize à trente centimètres de
35. — Marque de haut (fig. 35)1 ; nous apprenons ainsi quel était le genre
posephcmdenne. d'appareil que ce peuple exécutait le plus volontiers.

( orpus inscr. sem. m. m. ± x i l

Pais i, pl. 29. On sait ces coupes et ces plats de bronze que nous
avons déjà rencontrés à Ninive ; il en a été recueilli de
semblables sur divers points du bassin de la Méditerranée, et, dès le
premier moment, les archéologues qui les avaient étudiés n'avaient pas
hésité à leur attribuer une origine phénicienne. Aujourd'hui ce qui
n'était qu'une conjecture très vraisemblable a été changé en certitude
par la mémorable trouvaille de Palestrine ; sur une de ces coupes, qui
a été recueillie en 1876 dans la nécropole de l'antique Préneste, en plein
Latium, on a déchiffré, sans surprise mais non sans joie, une courte in-
scription phénicienne très nettement gravée2 ; c'est probablement plutôt
le nom du premier propriétaire de l'objet qu'un nom de fabricant:!; on

1. Corpus insc. scmit. Pars I, n° 136. Outre le beth, on a trouvé aussi, une fois, le phc,
et sept fois le ain.

2. Corpus insc. semit. Pars 1, n° 164. En tête de l'article que les rédacteurs du Corpus
ont consacré à cette inscription, on trouvera la liste, très complète, de tous les travaux
auxquels a donné lieu cette découverte. Notre point de départ, pour la réduction que
nous donnons de cette coupe, a été la planche 32 du tome X des Monimenti de l'Institut
de correspondance archéologique; mais, à l'aide d'une belle photographie que nous
devions à l'obligeance de M. Fiorelli, notre dessinateur a essayé de mieux marquer le
relief des figures et de leur donner plus d'accent.

3. M. Renan suppose que c'est peut-être celui d'un mort à la mémoire duquel aurait
 
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