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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0115

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LES MATÉRIAUX ET LA CONSTRUCTION.

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mais le roc, par sa nature même, ne peut donner que l'édifice souter-
rain, le fossé, la citerne, le caveau; au-dessus du sol, il s'interrompt
brusquement ; ses formes irrégulières et capricieuses préparent des
mécomptes à qui voudrait trop lui demander. L'idée vinl donc très
vite d'achever, à l'aide de blocs rapportés, le monument commencé.
Ce n'est d'abord qu'un complément qu'on y joint; aux saillies de la
roche vive on superpose des quartiers de pierre pris à côlé, les plus

gros que l'on puisse soulever. Plus leurs dimensions se rapprochent de
celles des rocs qui se dressent dans la plaine ou sur les pentes abruptes
des ravins, plus ces antiques constructeurs sont contents de leur ouvrage.
Le point de départ a donc été ce que l'on a appelé le monolithisme1,
et les constructeurs phéniciens et syriens ne s'en sont jamais complè-
tement affranchis ; on voit encore cette tendance se marquer, à l'époque
romaine, dans les substructions des temples de Baalbek (fig. 42)2.

1. C'est à M. Renan que nous empruntons cette expression (Mission, p. 315).

2. On connaît le fameux trilithon de Baalbek, ces trois pierres qui forment la tête de
la plate-forme sur laquelle a été bâti le temple du Soleil; elles ont I9m,09, 18m,80 et
19m,31 de long. Sur la face nord, que représente notre dessin, six blocs, qui ne sont

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