Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0130

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
120

LA PHENIGIE ET SES DEPENDANCES.

sur lesquels était gravée une longue inscription1. A Tyr, clans l'édifice
où l'on adorait ce même dieu, ce qu'Hérodote admire le plus, ce sont
deux cippes, dont l'un, dit-il, était en or pur, et l'autre en émeraude,
c'est-à-dire en lapis-lazuli ou en verre coloré2; ces cippes occupaient
probablement la même place qu'à Jérusalem, au seuil de cet édifice
bâti par un architecte phénicien, lakhin et Boas, les deux fameuses
colonnes de bronze3. Enfin, ce sont encore des formes du même
genre qu'il faut reconnaître dans ces deux « phallus très grands » qui

58. — Monnaie de Cypre, agrandie. Donaldson, Architectura numismatica.

étaient érigés à l'entrée du temple de Hiéropolis ou Bambyce, ville de
la Haute-Syrie, où l'on honorait la déesse Atergatis 4.

Ces piliers avaient peut-être eu, à l'origine, un sens symbolique,
comme le ferait croire l'expression qu'emploie l'auteur du curieux
opuscule intitulé : De la déesse syrienne ; il est possible qu'ils aient
été d'abord l'image conventionnelle et l'emblème de la puissance
créatrice, représentée par l'organe masculin de la génération. On a
aussi remarqué l'échancrure qui termine ces piliers; on s'est demandé
s'il n'y avait pas là un souvenir de la flamme qui, sous l'action du vent,

1. Strabon, 111, v, 5.

2. Hérodote, II, 44. L'historien se sert du mot de (rx^Xat, qui ne se serait pas bien
appliqué à des piliers aussi hauts que ceux qui figurent sur la médaille de Paphos.

3. Nous aurons l'occasion de revenir à ces colonnes à propos du temple de Salomon.

4. Pseudo-Lucien, De la déesse syrienne, § 16. Strabon, XVI, î, 27.
 
Annotationen