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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0137

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LA DÉCORATION. 127

recueillis à Oum-el-Awamid, les ailes ne sont représentées ou plutôt
rappelées que par quelques plumes indiquées d'une manière sommaire
au-dessus du disque (fig. 69). Dans une autre variété de ce type, dont
la provenance est la même, le motif se complique par l'adjonction d'un
croissant et d'un disque (fig. 70). Le sens du groupe ainsi créé de-
vient, s'il est possible, plus clair encore que ne l'est celui du motif
traditionnel emprunté à l'Egypte ; la réunion de tous ces emblèmes
ne laisse pas de place au doute; l'œil le moins prévenu reconnaît là
tout d'abord un symbole et un souvenir du culte rendu aux puissances
sidérales, de ce culte auquel les Assyriens faisaient aussi sans cesse
allusion en dessinant, dans le champ de leurs stèles et de leurs cy-
lindres, le soleil, la lune et les étoiles !. Nous avons ici la même

préoccupation, aussi marquée et aussi constante; mais ce qui, comme
moyen d'expression et comme signe, est particulier à la Phénicie,
c'est l'addition du croissant enveloppant un disque. Ce disque repré-
sente-t-il la lune, le soleil ou une étoile? Le groupe formé par le
croissant et par la boule figure-t-il, comme on l'a pensé, la lune dans
ses deux étals, naissante el pleine? Ou bien faut-il croire que c'est le
soleil qui a ici une double place, embrassé d'abord par les uraeus et
les ailes étendues, puis, au-dessous, par les cornes de la lune? 11 est
difficile de le dire; quoi qu'il en soit, complété de cette manière, le
globe ailé se rencontre très souvent sur ces stèles votives, dressées à
Carthage en l'honneur de Tanit, dont nous avons déjà donné plus d'un
échantillon (fig. 71). Sous cette forme, il est propre à la Phénicie; il
se retrouve à chaque instant sur les objets sortis des ateliers de Tyr
ou de Carthage ; il devient comme une marque de fabrique qui permet
tout d'abord de reconnaître les produits de l'industrie phénicienne, en

1. Histoire de l'Art, t. II, pp. 73-7k
 
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