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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0138

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128 LA PtiÉNIGlE ET SES DEPENDANCES.

quelque lieu qu'on les recueille, aussi bien en Étrurie ou en Sardaigne
qu'en Afrique, ou en Syrie !. Voyez celte colonnette de marbre que
possède le Louvre (fig. 72) ; nous ne la saurions pas rapportée de Tyr
par de Saulcy en 1852, que nous n'hésiterions pas à la déclarer de
provenance phénicienne. Elle se termine à son sommet par une cou-
ronne de fleurs h quatre pétales; au centre de la guirlande se dresse
un bouton analogue à celui du lotus. 11 y a déjà là comme un reflet du
goût égyptien; mais ce qui surtout nous épargnerait
toute incertitude, c'est, au-dessous du globe ailé, ce
croissant qui embrasse le disque solaire. On peut dire
que le monument est signé.

Une forme conventionnelle dont l'origine égyptienne
n'est pas moins certaine, c'est celle du sphinx. Les dé-
corateurs phéniciens paraissent en avoir fail un usage

très fréquent; presque tou-
jours ils lui prêtent des ailes.
Souvent ils le sculptaient en
ronde-bosse et le plaçaient,
comme en Egypte, à l'entrée
des édifices; c'est de cette
manière qu'avaient dû être
groupés les sphinx dont les
débris jonchaient le sol à
Oum-el-Awamid, épars au

71. — Symboles sidéraux

sur une stèle carthaginoise. millCU des nilllCS de CC qui a <-• -lionne te.
,. , . , | Hauteur, 0,64.

Bibliothèque nationale. probablement été U11 temple2. Louvre.

Les bras d'un trône dont les
fragments ont été ramassés au même endroit paraissent avoir été
formés par des sphinx3. D'autres fois, c'est en bas-relief qu'est repré-
senté le sphinx. Ainsi, ciselé avec un soin très minutieux, il occupe la
partie inférieure d'une dalle d'albâtre qui provient d'Arad (fig. 73) ;

1. Dans les nécropoles de la Sardaigne, on retrouve partout ce groupe du globe et du
croissant. Il est ciselé sur les cippes ainsi que sur des disques en pierre dure que l'on
recueille en assez grand nombre dans les tombes. Bollettino archcologico sardo, t. II, p. 36,
et t. III, pp. 105-107.

■2. Renan, Mission, pp. 701-702 et pl. XXXII, i, LI, k, et LVII, i.

3. M. Thobois a présenté une restauration de ce trône (Mission, pl. LUI). Si nous ne
la reproduisons pas, c'est quelle est, de son aveu même, très hypothétique, et que, de
plus, les sphinx ont, dans son dessin, une forme très conventionnelle, qui rappellerait
plutôt des figures du temps d'Adrien que des sculptures imitées, comme le dit M. Renan,
de celles de l'époque saïte.
 
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