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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0158

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148 LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

marches, en sorte que les plus éloignées de l'entrée sont situées plus
profondément que les premières. Il y a quelquefois deux étages, qui
communiquent par un puits creusé au centre de l'étage supérieur
(%. 92 et 93) '.

Dans beaucoup de chambres, le plafond est horizontal; dans
d'autres, il est légèrement cintré; quelquefois il offre deux plans qui
décrivent une courbe à peine indiquée et qui se rencontrent an
sommet en dessinant un angle très ouverl2. Tous les caveaux où il n'y

a pas trace de l'ornementation
gréco-romaine. Ions ceux que Ton
peut regarder sûrement comme
des ouvrages phéniciens, sont
rectangulaires et beaucoup plus
longs que larges. Rien de régu-
lier et de constant dans le nom-
bre et la disposition des pièces ;
on voit que des chambres ont été
souvent ajoutées au fur et à
mesure, lorsque la famille avait
de nouveaux morts à enterrer.

Ces tombeaux étaient bien des
tombeaux de famille ; ce qui le
prouve, c'est qu'ils étaient tous
faits pour recevoir des hôtes assez
nombreux. Cette hospitalité, la
tombe la donnait au moyen de ces
niches, creusées dans la paroi du
roc, auxquelles de Saulcy a donné le nom, qui est resté en usage, de
fours à cercueils. Les dimensions en sont partout à peu près les mêmes;
elles ont été déterminées par la longueur moyenne du corps humain,
que l'on y déposait enveloppé d'un suaire et parfois, semble-t-il, ren-
fermé dans une bière de bois. Au fond et au milieu de la principale
chambre, une niche plus large et plus haute que les autres semble
indiquer la place qu'occupait, dans la tombe commune, le chef de la
famille :!,

La mise en niche était le mode d'ensevelissement le pins usité ;

\. Mission, p. 75.

2. Ibidem, p. 76.

3. Ibidem, p. 76.

92, 93. — Tombeau d'Amrith. Plan et coupe.
Renan, Mission, pl. 7 et pl. 16.
 
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