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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0171

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LA TOMBE EN PHÉNIGIE. 161

qu'a été trouvé, brisé en plusieurs fragments que l'on a pu rapprocher,
un des plus curieux sarcophages anthropoïdes, aujourd'hui la propriété
du Louvre (s). A côté, un puits (y), qui traverse toute l'épaisseur du roc,
descend jusqu'à la nappe d'eau sous-jacente ; il jouait peut-être son
rôle dans les cérémonies funéraires qui s'accomplissaient lors de la
mise au tombeau, dans les ablutions qui la précédaient ou la suivaient.

Au nord-est du roc dans lequel avait été ménagé le grand caveau,
on découvrit, en 1856, la tombe d'Echmounazar, roi de Sidon. Un cro-
quis, fait sur place par M. de Vogué et présenté sous forme de coupe,
permet de se rendre compte de la disposition des lieux1 (fig. 111). Le
sarcophage, qui avait déjà
été enlevé au moment où
fut pris ce dessin, a été
rétabli à sa place primi-
tive.

« Le sarcophage est
une lourde caisse d'am-
phibolitenoire, composée
de deux pièces, une cuve
et un couvercle (fig. 86i.
11 reposait dans une fosse
de 3 mètres sur lm,50,
creusée clans le roc vif. Des banquettes réservées dans la masse, au
fond du sarcophage, supportaient le sarcophage et permettaient la
manœuvre des cordes à l'aide desquelles avait été effectuée la des-
cente de la caisse de pierre. Une feuillure (F), pratiquée à lm,10 du
fond, recevait sans cloute un dallage qui cachait entièrement le sarco-
phage; cette disposition est très fréquente dans la nécropole de Saïda.
Seulement, dans la plupart des tombeaux environnants, ces fosses
recouvertes de dalles s'ouvrent elles-mêmes dans le sol de chambres
sépulcrales creusées dans le roc; ici, au contraire, la fosse d'Ech-
mounazar, taillée sur le revers extrême d'un massif rocheux, n'est pas
souterraine, et, pour donner au monument une disposition analogue à
celle des hypogées qui l'entourent, il a fallu le compléter par une

Coupe du caveau et des constructions adjacentes.
De Vogué, Note, etc.

y ont été faites, voir le Journal des Fouilles de M. Gaillardot (Mission, pp. 436-440).

I. De Vogué, Note sur la forme du tombeau d'Echmounazar (Journal Asiatique, 1880,
pp. 278-286). Pour l'histoire de la découverte et l'indication des différents travaux dont
ce précieux monument a été le sujet, voit" les indications si riches et si précises que ren-
ferme le commentaire de ce texte, dans le Corpus insvripliouum semiticarûm. Pars 1, n" 3.

tome iii. 21
 
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