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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0177

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LA TOMBE EN PHÉNICIE. 167

construit. Aucune inscription, ni dans l'édifice lui-môme, ni dans le
caveau qui y est attenant ; aucun indice qui puisse mettre sur la voie
d'une solution plausible. Dans le caveau, ni four, ni fosse creusée dans
le roc; rien qui atteste une destination funéraire. Ce caveau paraît
d'ailleurs n'avoir pas été creusé en même temps qu'on élevait le monu-
ment : il se raccorde mal avec lui et ne semble pas avoir fait partie du
même ensemble1. Quoi qu'il en soit, l'aspect général de l'édifice rap-
pelle, quoique d'assez loin, celui des grands tombeaux à'Amrith; ici, de
même que clans la nécropole arvadite, on a comme socle un prisme
à quatre faces qu'un bandeau saillant sépare du couronnement, et
celui-ci se rapproche de la forme pyramidale. Ce n'est pourtant pas
une pyramide, mais un énorme sarcophage composé de deux pièces,
Ja cuve et le couvercle. L'élévation totale de l'édifice, mesuré depuis le
pied de la première assise, est d'un peu plus de 6 mètres. On retrouve
ici ces irrégularités, cet air d'inachèvement qui sont un des signes aux-
quels on croit pouvoir reconnaître les ouvrages de la liante antiquité
phénicienne2. A distance, le monument ne manque pas d'effet; Ja
masse en est imposante ; lorsqu'on s'en approche, on reconnaît qu'il
pyramide mal et que, sur l'un de ses côtés, il semble affecter la verti-
cale. Les faces correspondantes ne sont pas pareilles ; sur celles qui
sont tournées vers la route la pierre a été dressée avec soin, tandis
que par derrière elle est presque brute. Tout compte fait, nous incli-
nerions à penser que le prétendu tombeau d'Hiram, s'il ne remonte
pas au temps du célèbre contemporain et allié de Salomon, est cepen-
dant antérieur à l'époque gréco-romaine.

La nécropole dUAdloun, entre ïyr et Sidon, adiré le regard du
voyageur par l'isolement du massif rocheux où ont été creusées les
tombes, au bord de la route qui longe la mer (fig. 114); mais les caveaux
y sont petits, étroits et bas; chacun ne renferme jamais plus de trois
lombes :j. C'est le cimetière de la petite ville voisine. D'ailleurs on
trouve partout ici la voûte, qui en Phénicie n'appartient pas aux siècles
reculés; c'est de l'époque grecque et romaine que datent ces entrées
en arceau, sans pied-droit, et, à l'intérieur, ces banquettes évidées en
auge, et surmontées, comme dans les catacombes romaines, d'un arco-

1. Renan, Mission, pp. 599-602, et pl. XLVII et XLVIII.

2. Id., ibkl., p. 829.

3. Id., ibid., pp. 606-66I. Ou a beaucoup exagéré l'importance et l'intérêt de cette
nécropole (de Bertou, Essai sur la topographie de Tyr, p. 8.'j. Revue archéologique, 18.'>4, pp. 18
cl suivantes).
 
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