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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0202

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192

LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

Les sarcophages anthropoïdes ne sont d'ailleurs pas les seuls que
l'on trouve dans ces caveaux rectangulaires qui nous représentent le
temps où la Phénicie gardait encore le peu qu'elle a jamais eu d'ori-
ginalité. On rencontre aussi dans ces hypogées d'autres sarcophages,
tous semblables entre eux. Ce sont de vastes cuves en beau marbre

blanc, avec couvercle triau-
iïlrjto,_________^g^jijigjp^j^mj gulaire très surbaissé (fig.

anciens coffres funéraires, de
- ■::^''%J^^^ry, ceux qui ont été taillés dans
, ■ ., r le calcaire du Liban ; les pro-

135. — Sarcophage de Sidon. Louvre. x
Longueur, 2™,20. Renan, Mission, p. 427. grès du luxe Se follt Sentir

au changement de la matière.
Ce marbre a été apporté de 1res loin, de Paros ou de quelque autre
des îles de l'Occident ; il est ciselé et poli par d'habiles ouvriers, si

bien que, malgré l'absence de tout ornement, ces
sarcophages ont encore un certain caractère de beauté
qu'ils doivent à leur taille colossale, à la justesse de
leurs proportions et au fini de leur travail *.

Par économie ou pour quelque autre raison qui
nous échappe, on paraît, à une certaine époque,
avoir pris l'habitude, en Phénicie, de remplacer ces
coffres de pierre par des cercueils de bois ; n'avait-on
pas sous la main, dans ces forêts du Liban, dont il
136. — Anneau et ne subsiste plus aujourd'hui que de faibles débris,
tigedefei celui de tous les bois que les anciens estimaient le

d une bière. Renan, 1

Mission, p. 866. plus, le cèdre odorant, qui passait pour incorrup-
tible? Quoique celte belle matière méritât sa répu-
tation, les eaux, que répandent à profusion sur toute la côte les grandes
pluies d'hiver, ont fini par avoir raison des planches dont étaient faites
ces cercueils; mais on devine et l'on restitue ces madriers d'après
les clous de fer qui les tenaient unis, et que l'on a souvent retrouvés
sur le sol des caveaux. Avec ces clous, on a recueilli de forts anneaux
du même métal auxquels étaient attachées des tiges coudées (fig. 136) -.
11 a été facile de comprendre la destination de ces tiges ; elles ser-
vaient à fixer solidement les anneaux. La tige était enfoncée de manière

1. Renan, Mission, p. 427.

2. La longueur de la partie droite de la tige nous donne l'épaisseur de la paroi;
cette épaisseur était de 0m,20.
 
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