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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0209

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LES SARCOPHAGES ET LE MOBILIER FUNÉRAIRE. 199

temples, où elles auraient été offertes en ex-voto : mais tous les archéo-
logues qui ont exploré la Phénicie s'accordent à reconnaître que la
plupart d'entre elles ont été retrouvées dans les nécropoles1. Ce sont
bien des divinités qu'elles paraissent toutes figurer. On a reconnu, clans
ces séries, Baal-Hammon, assis sur son trône entre deux béliers2
(fig. 140); on y retrouve souvent ce Bes, dont l'image était, en Egypte,
un symbole de joie ; pour cette cause, elle était associée, dans les tom-
beaux et particulièrement sur les chevets funéraires, aux idées de
résurrection, que ce dieu représentait aussi
comme gardien de l'un des pylônes de la région
infernale (fig. 21)3. Le dieu-pygmée, proche
parent de Bes, ne se rencontre pas moins fré-
quemment (fig. 22). Pour montrer de quelle
popularité jouissait ainsi Bes, dans les repré-
sentations funéraires, nous citerons encore un
curieux monument qui provient de Beyrouth ;
c'est un scarabée en terre vernissée où le dieu
nain se confond avec la forme môme de l'insecte
sacré (fig. 141). « En plaçant l'objet dans un cer-
tain sens, on voit se dessiner nettement sur le
corselet une face grimaçante, à laquelle il ne
manque que la langue tirée; les*divisions des
élytres figurent la couronne de plumes qui
d'ordinaire caractérise Bes en Egypte. Sur le
plat du cachet sont gravés des signes hiéroglyphiques dont la réunion
ne présente aucun sens, comme il arrive sans cesse dans les imitations
phéniciennes. On sait que l'image du Phlah-embryon, qui ressemble par
plus d'un trait à celle de Bes, a souvent pour coiffure le scarabée, que

1. Heuzey, Catalogue des figurines antiques de terre cuite du Musée du Louvre, 1882,
pp. S.H, 67, 77. Renan, Mission, pp. 401, 47o, 47G, 484. M. Peretié, chancelier du consulat de
France à Beyrouth, a fait pendant quarante ans des fouilles en Phénicie, et c'est princi-
palement par l'exploration des nécropoles que s'était formée sa riche collection; ainsi que
le remarque M. Heuzey, la bonne conservation de la plupart des terres cuites qui» des
mains de M. Peretié, sont arrivées au Louvre suffirait au besoin pour prouver que ces sta-
tuettes appartiennent à la classe des figurines qui ont été abritées par les tombeaux.

2. Heuzey, Catalogue, Phénicie 190. De Loxgpérier, Musée Napoléon III, pl. XXIII, fig. 3.
Nous avons donné plus haut (fig. 2o) une bien meilleure représentation du même type;
mais la provenance de cet exemplaire n'est pas exactement connue ; celui que nous répro-
duisons ici a été trouvé dans la Phénicie du Nord, près de Tortose.

3. T. de Rougé, Notice des monuments égyptiens, 1873, p. 143. Mariette, la Galerie de
l'Egypte ancienne au Trocadéro, 1878, p. 11G. Cf. p. 10. Sur les différents exemplaires de ce
type que possède le Louvre, voir les observations de M. Heuzey, Catalogue, pp. 73-80.

140. — Baal Hammon.
Terre cuite.
Louvre. Hauteur, 0m,118.
 
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