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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0244

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LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

est tourné vers les Baléares et vers les terres lointaines de l'Occident.
C'était peut-être de là que parlaient, après s'être reposés et ravitaillés
en Sardaigne, les bâtiments qui faisaient les voyages de Tharsis; c'était
là que, chargés de métaux précieux, ils revenaient atterrir, avant de
reprendre la route de l'Orient. Nous croirions donc aussi volontiers à
la haute antiquité de Tharros; en tout cas, l'étendue de la nécropole
de Tharros et la richesse des dépôts qu'elle renfermait attestent que
cette ville a joui d'une longue et brillante prospérité. Jusqu'en 1851,
les caveaux où dormaient ses morts étaient restés presque intacts;
à partir de ce moment on commença d'y fouiller, et c'est de là que
proviennent la plupart des objets qui remplissent les galeries de Gaglinri

et de Sassari. Nombre d'autres monu-
ments, de même provenance, sont entrés
dans des collections particulières ou bien
ont trouvé le chemin des grands musées
de l'Europe. Par malheur, pas plus ici
qu'à Gypre, il n'a point été fait de fouilles
méthodiques ; impossible aujourd'hui de
savoir quels sont les objets qui proviennent
d'une même tombe1. Le cimetière a été
pillé; il n'a pas été exploré ni étudié;
maintenant qu'il est placé sous la sur-
veillance attentive d'hommes zélés et compétents, on n'y fait plus
que de rares découvertes.; il est presque épuisé.

Faute de dessins pris sur place et de relations circonstanciées, on
n'arrive donc pas à se faire une idée nette de ces sépultures d'où sout
sortis tant de monuments d'un très haut intérêt. Ainsi nous savons que
la tombe, à Tharros, avait souvent une partie extérieure et saillante,
qui se terminait soit par un pyramidion (fig. 172), soit par une calotte
hémisphérique (fig. 173); mais on a omis de nous dire quelles sont les
dimensions de ces parties accessoires; on nous indique seulement, en
termes très vagues, qu'elles se trouvaient devant l'entrée des sépultures

Tharros et Cornus. Dans les manuscrits de Ptolémée, le nom est écrit Tharras; on lit
Tharros dans le texte latin.

1. Ettore Pais, la Sardegna, pp. SG-87. Les chambres excavées dans le roc ont,
nous dit Spano, de 2 à 3 mètres de profondeur et de hauteur (Bullettino, t. VII, p. 184;.
L'opuscule intitulé Notizic suit' antica città di Tharros, par Spano, réimprimé à la !iu du
tome VII du Bullettino, est ce qu'il y a de plus complet sur les ruines de cette ville.
Voir aussi La Marmora, Itinéraire, pp. 574-609. Il faut seulement avoir soin d'écarter
toutes les données que Spano et La Marmora empruntent à ces Codici d'Arborea dont
l'authenticité n'est plus admise par personne.
 
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