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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0257

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LE TEMPLE EN PHÉNIGIE. 247

Sur cette surface arrondie étaient sculptées eu relief deux grandes
paires d'ailes, dont l'une se développe autour du globe flanqué de deux
uraeus, tandis que l'autre semble présenter à son centre la tête d'un
aigle.

A environ 10 mètres à l'est s'élèvent la base et la partie inférieure
d'un autre tabernacle; les parties retrouvées n'ont pas suffi pour le
reconstituer tout entier; mais on eu voit assez pour reconnaîire qu'il
ressemblait fort au monument voisin, à de légères différences près.
Même aspect tout égyptien, mêmes escaliers donnant accès à la petite
chambre. Très rapprochés, presque pareils, les deux tabernacles se
regardaient (fîg. 189); certainement ils formaient un ensemble; l'un
d'eux était consacré peut-être à un dieu, et l'autre à la déesse sa

189. — Les deux tabernacles d'Aïn-el-Hayàt. Plan. R.enan, Mission, pl. 9.

compagne. Il est vraisemblable que, dans l'antiquité comme de nos
jours, le pied de ces deux chapelles plongeait dans l'eau; celle-ci
défendait contre les profanes l'abord de ces sanctuaires ; on n'y avait
accès que par une barque qui n'était pas aux ordres du premier venu.
Qui sait si, dans cette disposition, il n'y a pas un souvenir de ce lac qui
avait sa place marquée parmi les dépendances des grands temples de

l'Egypte1 ?

Le culte et les édifices religieux qu'il aurait été le plus intéressant
de connaître, ce sont ceux de Byblos2. Byblos était une ville sainte et
de pèlerinage, plutôt qu'une cité mercantile3. Elle avait, plus qu'au-
cune autre partie de la Phénicie, subi une forte influence égyptienne,
et son culte avait en même temps de singuliers rapports avec celui

1. Histoire de l'Art, t. I, pp. 351 el 442.

2. Nous employons indifféremment les deux formes Gebal et Byblos, KOêXo; est une
altération de l'époque grecque, amenée par le changement du y en p (pxéipapov = y\é<papov).
Même à l'époque romaine les indigènes appelaient leur ville Gebal. Il est curieux que ce
soit la forme primitive qui s'est conservée dans le nom moderne, Gébeil.

3. Renan, Mission, p. 21 o.
 
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