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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0262

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252 LA PHÉNI.CIE ET SES DÉPENDANCES.

comme celui-ci le fut peut-être, qui avait fourni le modèle d'un type
d'autel assez particulier, dont maints exemplaires se sont rencontrés
à Gébéil et aux environs (fig. 191)l. On trouve d'ailleurs aussi, dans
la même région, des autels décorés à leur sommet de l'ornement qui
nous a paru dérivé du créneau assyrien (fig. 78). Quant à ces colonnes
isolées qui, comme les obélisques en Egypte, se dressaient d'ordinaire
par couple à l'entrée des temples phéniciens, il est aisé de comprendre
qu'elles n'aient pas laissé de traces. Minces et effilées, elles restaient
fragiles, là même où elles étaient de pierre; ce n'était pas dans le
granit que les taillait la Phénicie. A plus forte raison étaient-elles
vouées à une destruction certaine, lorsqu'on les avait faites de bronze

ou de bois qu'enveloppaient des feuilles
de métal. Nous n'en connaissons donc
l'existence que par les auteurs, et l'as-
pect que par les représentations figu-
rées ; il en est de même des bassins
pour ablutions, des trépieds, des can-
délabres et autres ustensiles du même
genre qui composaient le mobilier des
temples (fig. 81, 82, 83). Ce mobilier
devait être riche ; si, dans ces villes
étroites et encombrées, sur ces iles
et ces rochers où l'espace manquait, il n'y avait pas place pour des
constructions colossales qui pussent rivaliser avec les temples de
l'Egypte et de la Ghaldée, en revanche, ces habiles industriels, ces
marchands par les mains de qui passait tout le commerce de la Médi-
terranée avaient toute facilité pour accumuler dans leurs sanctuaires
toute espèce d'objets de prix. Ils étaient très pieux; quand on classe,
par ordre de matière, les textes épigraphiques qu'ils nous ont laissés,
on reconnaît tout d'abord que la catégorie de beaucoup la plus nom-
breuse est celle qui comprend les inscriptions votives. Celles-ci se ter-
minent invariablement par une même formule ; toutes sont construites
sur le modèle de celte invocation, qui se lit sur le monument de Malte
dont nous avons donné ailleurs le dessin (fig. 28) :

« A notre seigneur Melqart, maître de Tyr, offrande de tes servi-
teurs Abdosir et de son frère Osirsamar, tous deux fils d'Osirsamar,
fils d'Abdosir, parce qu'il a entendu leur voix ; qu'il les bénisse. »

1. Renan, Mission, p. 229 .

191. — Autel de pierre. Renan,
Mission, p. 229.
 
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