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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0286

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276

LA PHÉNICÎE ET SES DÉPENDANCES.

les variétés que nous connaissons du temple sémitique. Ce n'est ni une
grande cour entourée de portiques comme à Amrith, à Byblos et à
Paphos, ni un bâtiment où, comme dans le temple égyptien et dans
celui de Jérusalem, on puisse distinguer un pronaos et un sanctuaire.
Enfin, si le plan est exact, où trouver, dans cette nef encombrée de
statues, une place pour la divinité du temple, une place où elle fût bien
en vue, comme elle paraît, d'après les représentations des médailles,
l'avoir été dans les temples de Byblos et de Paphos? Cette divinité, ce
ne pouvait guère être le cône dont nous avons donné le dessin (fig. 205) ;
haut seulement d'un mètre, il aurait été tout à fait écrasé par les sta-
tues rangées autour de la pièce, statues dont quelques-unes atteignent
2 mètres; nous serions donc disposés à voir plutôt dans cette pierre un
objet votif. S'il en est ainsi, où chercher et où replacer par la pensée
le simulacre divin, effigie ou image?

Il y aurait un moyen de lever la difficulté : ce serait de voir dans ce
vaisseau non pas le temple lui-même, mais un accessoire du temple,
une salle couverte qui aurait été construite pour qu'offrandes votives,
stèles et statues s'y conservassent mieux qu'elles ne pouvaient le faire en
plein air; c'est ainsi que sur la médaille de Byblos, à côté de la grande
cour où se dresse le bétyle, nous voyons aussi une cella fermée ;
celle-ci paraît de moindres dimensions que l'autre partie de l'édifice;
mais elle appartient certainement au même ensemble (fig. 19). Il res-
terait alors à dégager le temple proprement dit, qui aurait été contigu
à cette sorte de trésor ou de musée. La disposition du temple peut
d'ailleurs avoir été telle, qu'il ait laissé moins de traces que le bâtiment
voisin, avec ses murs épais, ses statues et le toit qui les protégeait.
Tout bouleversé qu'ait été le terrain par les fouilles précédentes,
fouilles de MM. Vogué et Duthoit, fouilles de M. de Gesnola, fouilles
des paysans d''Aihiénau remuant le sol pour leur propre compte, peut-
être des recherches bien conduites permettraient-elles encore de
retrouver bien des vestiges des anciennes constructions et de vérifier
ainsi sur les lieux le bien ou le mal fondé de la conjecture que nous
présentons sous toutes réserves.

Partout, à côté du temple, il y a son diminutif, ce que nous appelons
la chapelle. Nous verrions volontiers la copie d'un petit temple dans un
curieux modèle en terre cuite qui provient de Dali (fig. 208). Il repré-
sente un édifice de forme carrée. La porte, au-dessus de laquelle fait
saillie une sorte d'auvent, est gardée par un oiseau à tête de femme;
sur les côtés deux autres têtes féminines regardent aux fenêtres. Si
 
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