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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0291

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LE TEMPLE A GYPRE.

nombre de pièces que l'on a renoncé à l'emporter; ses fragments,
épars dans les broussailles, continueront d'indiquer aux voyageurs,
sur ce coteau désert, un site qui est sans doute celui du principal
temple d'Amathonte.

On évalue à 14 000 kilogrammes le poids du plus petit des deux
vases, de celui que nous avons à Paris; l'un et l'autre oui dû être
Iaillés sur place, dans quelque gros quartier de roc qui faisait saillie
au-dessus du plateau. Dans ces conditions mêmes, c'a encore été un
travail considérable que de creuser et de décorer ces vastes récipients;
songez que le vase du Louvre a lm,85 de hauteur et 2m,20 de diamètre..
11 est facile de comprendre pourquoi l'on s'était imposé cet effort, l'as
une source sur cette colline ; aussi loin

vent qu'il était nécessaire, une eau que

Fou empruntait aux citernes de la ville ou bien que l'on allait puiser à
la fontaine la moins éloignée; ânes et chevaux, comme ils le font
encore aujourd'hui, la rapportaient clans de grandes amphores pendues
à leurs flancs et bouchées avec une touffe d'herbe ou de feuillage.

L'orifice de ces réservoirs était souvent trop haut placé pour qu'il
fût commode de l'atteindre sans le secours de degrés; ceux-ci pou-
vaient être soit mobiles, soil adhérents au bassin et tirés du même
bloc que lui. C'est de cette dernière manière qu'ils se présentent, dans
un petit modèle en pierre, sans doute un monument votif, qui provient
de Gypre (fig. 212). Nous avons là certainement la copie réduite de ces
grands vaisseaux. Faute de pouvoir faire les frais d'une de ces cuves
larges et profondes, dont la ciselure ne pouvait être payée que par les
richesses d'un roi, quelque dévot avait offert au dieu l'image du bassin

l. Dans les cérémonies du pèlerinage à la grande, mosquée de la Mecque, le puits
Zemzem et son eau sainte jouent un rôle considérable. On la boit, on s'en sert pour les
ablutions; nombre de personnes gagnent leur vie à tirer cette eau et à la distribuer aux
visiteurs du sanctuaire.

tome m. 36

que le regard peut s'étendre, pas un
ruisseau, et cependant il fallait que les
prêtres et les visiteurs du temple accom-
plissent les purifications ordonnées par
la loi. Grâce à ces bassins, on pouvait se
conformer à ces prescriptions1. Dans la
saison humide, c'était la pluie qui se
chargeait de remplir ces réservoirs. Le
reste de l'année, on y versait, aussi sou-

212. — Modèle de réservoir.

Hauteur, 0IU,09.
Dessin de Bourgoin. Louvre.
 
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