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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0316

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306

LA PHENIGTE ET SES DEPENDANCES.

c'est par des espèces de moignons que se terminent les membres
inférieurs.

Hagiar Kim n'est pas le seul temple dont les ruines existent encore
à Malte ; tout près de lui, environ à un kilomètre, on trouve, au lieu
dit Mnaidra, les ruines d'un autre édifice dont le plan rappelle tout à
fait celui de la Giganteja* ; on y reconnaît deux paires juxtaposées de
chambres ovales, et l'on y rencontre les mêmes autels en forme de
champignon qu'à Hagiar Kim. Un bâtiment encore plus vaste, c'était
celui dont il ne subsiste que quelques débris à l'endroit appelé Borg-en-
Nadur, près du port de Marsascîrocco - ; il a longtemps servi de car-
rière aux chevaliers de Saint-Jean, et il n'en reste guère d'apparent que
le mur dont nous avons déjà donné la vue (fig. 46) ; ce mur entoure une
abside dont les dimensions suggèrent l'idée de pièces plus spacieuses
que ne le sont celles des autres temples; il est question d'un dallage de
marbre et de fûts de colonnes qui auraient été retirés, à différentes
reprises, de ces décombres. C'est là qu'ont été trouvés les deux cippes
de marbre qui portent une inscription votive à Melqart (fîg. 28)3 ; on
en a conclu, avec assez de vraisemblance, que c'était là le temple de
de ce dieu et peut-être le principal édifice religieux de toute l'île.
Enfin, près du grand port, sur la pente de la colline de Corradino, on
signale encore des vestiges d'un autre bâtiment du même genre ; en
1840, des fouilles qui furent interrompues trop tôt avaient dégagé Feu-
trée et deux absides4.

On s'étonnera peut-être que nous ayons tant insisté sur des monu-
ments où l'art est si pauvre; mais nous avions nos raisons pour ne pas
les oublier. Ils sont, en général, peu connus; plusieurs d'entre eux sont
vraiment bien conservés, au moins par parties; enfin ils nous fournis-
sent des types authentiques, sinon élégants et beaux, de cette archi-
tecture religieuse des Phéniciens dont nous savons si peu de chose.
Quand nous comparons aux temples de la Phénicie et de Cypre ceux
de Gaulos et de Malte, nous ne trouvons qu'un seul trait qui soit propre
à ces derniers et qui les distingue de leurs congénères : c'est la prédi-
lection de l'architecte maltais pour cette forme de l'ellipse allongée
qu'il a donnée à toutes ses salles, c'est le sanctuaire placé dans une
abside3. A cela près, nous retrouvons ici tous les caractères que nous

1. Caruana, Report, pp. 14-17.

2. Ici., ibid., pp. 17-19.

3. Corpus inscr. Semit. Pars I, nos 122 et 122 bis.

4. Caruana, Report, pp. 19-20.

H. Il y avait encore ailleurs des temples de la grande déesse phénicienne qui avaient
 
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