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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0320

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310

LA PHENIG1E ET SES DEPENDANCES.

(fîg. 233) ; l'aspect en est tout égyptien. Le soubassement de l'édicule
a la forme d'une pyramide tronquée ; il se termine par la gorge qui
caractérise les constructions de la vallée du Nil. Le piédestal qui sup-
porte la déesse a la même forme, et enfin c'est encore cette moulure
qui, surmontée d'une frise d'urœus, couronne l'ensemble du monu-
ment. Ce globe est répété au milieu de la gorge supérieure. Le même
thème se retrouve sur plusieurs autres stèles, avec des variantes et des
différences d'exécution qui prouvent que ces monuments sont loin d'ap-
partenir tous au même siècle1. En tout cas, ce
culte et le type divin qu'il avait consacré n'étaient
pas tombés en désuétude vers le temps même
de la conquête romaine ; c'est ce qu'attestent
plusieurs stèles qui, dans l'ordre chronologique,
se placent à la fin de cette série ; les colonnes
qui encadrent l'édicule appartiennent à l'archi-
tecture classique; mais, dans une de ces stèles,
des motifs tout phéniciens se mêlent à ceux qui
caractérisent l'ordre ionique (fîg. 193). Le globe
ailé, symbole oriental, occupe le centre d'une
corniche dont les profils sont purement grecs;
mais cette corniche en porte une seconde, plus
haute, qui est décorée d'une rangée d'urœus.
Dans une autre stèle, de la même provenance,
on incline à chercher un monument du culte de
Baal Hammon (fîg. 194) ; en haut du champ, le
disque entouré d'un croissant; plus bas, un
animal en marche ; on ne saurait nier qu'il ressemble plus à un mouton
qu'à un bélier; point de cornes, mais cette particularité s'explique
suffisamment par le caractère très sommaire du travail.

On n'a d'ailleurs pas retrouvé de ruines qui se laissent reconnaître
pour celles de l'un des édifices où ces dieux étaient adorés. Quant au
temple que Melqart avait en Espagne, à Gaclès, sur l'Océan, il jouissait
encore, au temps de Strabon, d'une grande réputation2; mais aujour-
d'hui on n'en connaît même pas le site.

Sur le sol de l'Afrique carthaginoise on n'a pas retrouvé de temples
qui paraissent être antérieurs à la conquête romaine ; mais diffé-
rents indices nous avertissent qu'il y eut là des édifices dont la déco-

i. Crespi, Càialogo, pl. I, nos 1, 8, 10 et 11.
"2. Strabon, 111, v, 3, '6. 9.
 
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