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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0322

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312

LA PHENICIE ET SES DEPENDANCES.

byzantin, on remarque un chapiteau très original (fig. 235). Il est
d'ordre ionique; mais les éléments qu'il renferme sont employés d'une
manière fort singulière ; ce ne sont ni les proportions du chapiteau
grec, ni celles du chapiteau romain; point de coussinet; les volutes
sont appliquées sur les faces d'un calathos cubique et ne les dépassent
d'aucun côté. La gorge creusée en dessous des oves a peut-être servi à
incruster une astragale en bronze. On sent bien ici l'influence des types
classiques; mais ce que ce chapiteau rappelle surtout, par sa masse
et par sa disposition générale, ce sont ces chapiteaux cypriotes dont

nous avons donné plusieurs

échantillons (fig. 51-53)'.

A Carthage même, la cu-
riosité ne trouve pas plus à
se satisfaire. Les Romains
s'y sont pris à deux fois pour
faire disparaître tous les édi-
fices antérieurs à la victoire
de Scipion; ils en ont com-
mencé la démolition, en 146,
sur l'ordre du sénat, et, sous
l'empire, ils les ont recon-
struits dans le style de l'é-
poque sur les anciens em-

235. — Chapiteau de Djezza. Pierre calcaire. placements. Pendant 1111 Sl'èclc

Dessin de Saladin. Hauteur, avec l'astragale, 0m,406. . .

Diamètre de la partie inférieure, 0™,45. e^ demi, les TUineS de Lai*-

thage avaient dû servir de
carrière aux villes voisines ; quand fut décidé le rétablissement de la
ville, ce qui restait des vieux matériaux fut ou retaillé pour recevoir
des formes plus appropriées au goût du jour, ou bien emporté et
dispersé pour faire place aux nouveaux bâtiments. Quelques-uns de
ceux-ci se laisseront peut-être restituer, si l'on reprend et si l'on
continue avec de plus larges ressources les fouilles jadis entreprises
par Beulé ; mais quant aux vrais temples puniques, à ceux qui ont vu
passer dans leurs parvis les Amilcar et les Annibal, il n'est pas pro-
bable que, même en creusant jusqu'au roc, on en retrouve jamais autre

1. Nous devons le dessin de ces deux fragments à l'obligeance de M. Saladin, archi-
tecte, qui, dans l'hiver de 1882 à 1883, a été chargé, avec M. Cagnat, d'une mission scien-
tifique en Tunisie. Les quatre faces du chapiteau ne sont pas parallèles; celle que
M. Saladin a dessinée diffère des (rois autres et est la plus riche.
 
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