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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0324

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314 LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

Nous ne savons pas non plus quelle était l'étendue de son péribole,
ni quelles étaient les dimensions du temple proprement dit, du naos.
Quant aux autres édifices religieux de la ville punique, tout au plus,
d'après les indications que l'on possède sur la topographie de la ville
romaine, peut-on indiquer dans quel quartier de la ville ils se trou-
vaient. Sur le forum se dressait le temple de Baal Hammon', et Tanit
avait le sien sur une colline qu'une des rues principales séparait de
Byrsa-; moins haute que la citadelle, cette colline offrait une surface
presque aussi vaste, et plusieurs temples secondaires s'y étaient
groupés autour du sanctuaire de la déesse qui était la vraie patronne
de Carthage et qui, sous le nom de Virgo cœlestis ou de Junon, garda
ce rôle jusqu'aux derniers jours du paganisme.

§ 5. — des caractères généraux du temple phénicien

Aucune recherche ne nous a coûté pour relever jusqu'aux moindres
vestiges des temples que les Phéniciens ont élevés soit sur la côte
même de Syrie, soit dans les îles et sur les rivages où ils avaient
fondé des établissements durables; nous avons tenté de réunir tous les
renseignements, et jusqu'aux plus légers indices ; nous avons interrogé
les auteurs anciens et les inscriptions, les monuments figurés et
les ruines de tous les édifices où l'on reconnaît la main de cette race.
Celte recherche nous réservait bien des déceptions. Les textes lillé-
raires et épigraphiques sont trop succincts ou trop vagues. Les bas-
reliefs montrent bien l'officiant, l'autel et le symbole; mais ils abrègent
et resserrent singulièrement la figuration de l'édifice. Quant aux ruines,
il arrive que là où elles ont été, comme au tnaabed à'Amrith, étudiées

1. Beulé, Fouilles à Carthage, pp. 31 et 81.

2. Ici., ibidem, pp. 9, 26-27. C'est entre cette colline et la mer, dans le voisinage du
forum, entre lui et les citernes, qu'ont été trouvées toutes les stèles votives consacrées à
Tanit face de Baal, aussi bien les quatre-vingt-dix qui sont au Musée Britannique que les
deux mille et plus qui sont dues aux fouilles de M. de Sainte-Marie et que nous avons
maintenant à Paris. Elles ont, pour la plupart, été recueillies des deux côtés du chemin
creux, bordé de baies, qui part de la mer et qui passe entre la colline de Byrsa et celle où
Ton cherche le temple deTanil, au sud-est de Byrsa. 11 est probable que ce chemin suit le
tracé de l'une des rues principales de l'ancienne Carthage. Presque toutes ces stèles sont
brisées; celles qui sont intactes ont une hauteur moyenne de 0m,60. En général, la par-
tie inférieure des stèles est brute, ce qui semble indiquer qu'elles étaient plantées dans
le sol. Le revers n'est aussi qu'épannelé.
 
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