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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0346

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336

LA PHÉNiClE ET SES DÉPENDANCES.

commencées avant les premières années du cinquième siècle, et il est
probable qu'entre ce moment et celui de la première guerre punique
elles ont été souvent réparées et augmentées. Hamilcar, en 260,
détruisit la ville et en transféra les habitants à Drépanum; mais il est
certain qu'il n'en détruisit pas les fortifications et que, plus tard, la
population dispersée revint s'établir autour clu sanctuaire. Sur un
denier romain de la famille Considia, nous voyons à la fois l'enceinte
et le temple (fig. 244). Celui-ci surmonte des rochers qui représentent
le sommet du mont ; en avant est indiqué un mur qui semble faire le
tour de la montagne et qui se termine par des tours rectangulaires ; au

245. — Le mur de Motya, d'après Houel.

centre de cette enceinte, une haute porte cintrée s'ouvre entre des
tours rondes. La monnaie est contemporaine de Cicéron.

Solunte, bâtie sur une haute colline au bord de la mer. et Motya
paraissent avoir eu aussi une enceinte dont l'appareil rappelle celui
d'Éryx. C'est à Motya qu'il est le mieux conservé et le plus régulier
(fig. 245). Celte ville avait été bâtie sur la côte occidentale, dans une
petite île que sépare du rivage un détroit de 7 à 800 mètres, ce qui
semblerait indiquer un très ancien établissement phénicien ; c'est
aujourd'hui l'île de Saint-Pantaléon. Les pierres sont de grande
dimension et posées à sec; elles forment des assises très bien réglées.
Il y a, ou du moins il y avait encore, à la fin du siècle dernier, deux
tours très bien conservées, à l'occident. La mer vient battre le pied des
remparts; ce devait être une place très forte '.

1. A propos de Soluule, Serra di Falco parle d'un mur « di yrossi macigni squadrati » ;
 
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