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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0379

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LES VILLES ET LEURS TRAVAUX HYDRAULIQUES. 369

en formait la paroi semble de loin décrire un cercle; en s'approchant,
nu reconnaît que c'est un dodécagone. Les petits murs rectilignes
qui limitent le réservoir dessinent sur le sol un polygone régulier,
dont la partie visible s'élève de 7 à 9 mètres au-dessus du sol, taudis
que le reste, en profondeur, est sous terre. Le second réservoir
contigu, également polygonal, est plus petit; il n'a que 7 à 8 mètres
de largeur, mais il est un peu plus creux. Au point de jonction, une
lente perpendiculaire, large d'environ 40 centimètres, qui descend
presque jusqu'aux radiers,
établissait une communica-
tion entre les deux bassins.

A fleur du sol, plusieurs
ouvertures donnaient accès
aux eaux pluviales; elles
leur permettaient d'entrer
dans le plus grand des deux
bassins. Ces eaux entraî-
naient avec elles des terres,
des sables, des feuilles; la
saison humide une fois pas-
sée, toutes ces matières se
déposaient, avec le temps,
au fond du grand réservoir;
l'eau, au bout de quelques
semaines, était devenue parfaitement limpide. On ouvrait alors avec
précaution la fente que l'on avait bouchée avant les grandes pluies
périodiques; l'eau du grand bassin se déversait, claire et pure, dans
le second, le plus pelit, qui faisait ainsi fonction de filtre. On rebou-
chait ensuite la fente, et, au moyen de seaux de cuir, on puisail dans
ce réservoir pour abreuver les troupeaux.

La masse liquide que renfermaient ces bassins exerçait une assez
forte poussée sur la paroi , poussée dont l'effet s'était sans
doute révélé, lorsqu'on avait construit les premiers de ces réservoirs,
par l'écroulement de plusieurs murailles. L'expérience suggéra au
constructeur l'emploi d'un expédient qui, malgré son apparente naïveté,
paraît avoir très bien atteint le but que l'on avait en vue. Les petits
murs rectilignes qui constituent l'ensemble polygonal ont été solide-
ment joints l'un à l'autre par de doubles contreforts, en forme de bornes
ou de chasse-roues, qui ont été appliqués sur les angles, au dedans

TOMIJ 111. 17
 
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