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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0394

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LA P11KN1CIE ET SES DEPENDANCES.

Feutrée, vers l'euripe, eL il y aurait eu au fond, une largeur sans
emploi, beaucoup de place perdue. Daux, averti par les découvertes
qu'il a faites dans le port d'Ulique, propose une restauration qui est
bien plus vraisemblable et qui s'accorde bien mieux avec les données
que contient le texte d'Appien (fig. 268) ; il pense que les quais du port
de Cartilage présentaient deux courbes, l'une au nord, l'autre au sud,
reliées par deux droites, en est et en ouest. C'est sur ces deux faces
droites qu'il répartit les cales, dont les parois deviennent ainsi paral-
lèles et non plus divergentes, ce qui a dû simplifier beaucoup la con-
struction. Dans les chambres séparées par de petits murs que Beulé
a dégagées au-dessous d'un plan d'eau, il veut voir des citernes ; les
observations qu'il a faites à Hadrumète et surtout à Utique le con-
duisent d'ailleurs à penser qu'il existait des quais entre l'euripe et la
façade des cales, celles-ci ne plongeant nullement dans la mer 1 ; les
navires, selon lui, y étaient remisés à sec, après avoir été allégés de
leur lest et débarrassés de leurs agrès.

Beulé croyait avoir découvert quelques-uns des éléments de la
colonnade ionique qui régnait autour du port2. Mais ce qui nous inté-
resse surtout ici, c'est moins ce décor tout superficiel et d'origine
étrangère que la disposition de cet ensemble, disposition dont les
grandes lignes sont données, dès maintenant, tout à la fois par le
texte d'Appien et par l'aspect du terrain, ainsi que par les quelques
restes des anciennes constructions que les fouilles ont mises au jour;
mais ces fouilles n'ont été que partielles, et les murs qu'elles ont déga-
gés ne sont déjà plus apparents; il est donc impossible de contrôler
l'exactitude de relevés qui avaient été faits bien vite et desquels, on
l'a prouvé par le seul raisonnement, ont été tirées des conclusions
précipitées, dont plusieurs ne soutiennent pas l'examen. Bien des
détails restent encore obscurs. Sont-ce bien des citernes, comme le
veut Daux, que ces chambres situées au-dessous du plan d'eau? Com-
ment faire accorder le faible diamètre des tambours à cannelures ioni-
ques retrouvés par Beulé avec l'effet décoratif que réclament les
dimensions d'un bassin qui, d'après les chiffres donnés par cet explo-

1. Daux, Recherches, p. 182.

2. Fouilles à Carthage, pp. 109-110 et pl. V, fig. 8 et 9. Beulé parait s'être trompé eu
admettant deux colonnes accouplées entre chaque cale; il n'y en avait qu'une, ou bien il
aurait fallu donner aux murs de séparation une épaisseur qui aurait beaucoup compliqué
le travail et fait perdre beaucoup de place. Trois colonnes suflisaient pour deux cales; on
arrive ainsi à un total non de 440 colonnes, comme le dit Beulé (p. 110), mais de 224.
Jal, Dictionnaire, p. 327.
 
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