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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0404

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LA PHENICIE ET SES DEPENDANCES.

s'ouvrait sur un petit bassin (A) enclavé dans le port avec lequel il com-
muniquait ; là devaient se tenir les barques qui allaient transmettre
les ordres de l'amiral ; là stationnait le canot à bord duquel il mon-
tait quand il voulait faire des rondes ou qu'il allait s'embarquer.

« A l'opposé, au sud, une avant-cour (E), précédée d'une haute porte
fortifiée et appuyée sur deux tours rondes, semblables aux autres,
était protégée par des murs crénelés et engagés clans la façade du
palais. De cette porte, on débouchait sur un large embarcadère (F),
qui aboutissait à la langue de terre par laquelle se faisait la com-
munication entre le palais, le fond du port et la ville. A l'est et à
l'ouest, deux forts bastions (G) flanquaient l'édifice ; les angles en
étaient arrondis extérieurement, comme l'étaient à l'intérieur ceux
du port. Ces deux bastions se composaient d'une large courtine à
trois faces, portée en dedans sur voûtes et piliers. Une cour faisait le
centre. Sur la courtine ou plate-forme, crénelée tout à l'entour, il y
avait place pour les machines de guerre. Deux fortins carrés (B) pré-
cédaient les bastions du côté de la haute mer, et de leur face anté-
rieure partait le petit môle qui isolait le bassin réservé à l'amiral.
Le pied des gros murs, tant de l'édifice principal que des dépen-
dances, était séparé de Feuripe par un quai continu, qui recouvrait
des séries de petites citernes parallèles1. »

On ne s'est pas contenté de rechercher et de rétablir le plan du
rez-de-chaussée, d'après les dallages encore en place, d'après les pans
de maçonnerie encore debout, d'après les amorces de voûtes qui, par
endroits, tenaient encore au sommet du mur. On a voulu retrouver
jusqu'aux: dispositions de l'étage supérieur, et, pour restituer toute
cette portion de l'édifice, on s'est servi surtout de fragments détachés
et gisant sur le sol. Nous n'avons pas les éléments nécessaires pour
discuter et pour apprécier la valeur de ce travail ; nous ne savons pas
bien où y commence la part de ce qui est pure conjecture.

Nous ne suivrons donc pas l'auteur dans le détail de cette restau-
ration ; nous nous bornerons à signaler certains traits qui paraissent
attestés par la précision de ses renseignements et confirmés par
quelques-uns des dessins que renferment ses planches.

Tout entier en blocage, l'édifice avait un caractère de lourdeur mas-
sive qui rappelle, à certains égards, les constructions de la Chaldée
et de l'Assyrie. Les pièces n'étaient éclairées que par d'étroites

I. Dal"x, Recherches', pp. 201-202.
 
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