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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0427

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LES FIGURES DE DIVINITÉS.

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l'on croit frappée en Pliénicie par un satrape perse, représente un dieu
dont le cimeterre levé va s'abattre sur le lion qu'il tient par la queue
(fig. 286)Ces monnaies appartiennent à une période du développement
de l'art qui n'est plus celle que nous étudions en ce moment ; nous ne
les citons clone, à l'occasion, que comme des documents accessoires,
qui nous aident à deviner un état plus ancien et qui attestent la persis-
tance de certaines traditions. C'est à ce titre que nous en reproduirons
encore deux ou trois autres qui ont leur intérêt, toutes récentes qu'elles
soient ; elles ont conservé des types divins qui ont dû avoir leur place,
plusieurs siècles auparavant, dans celte statuaire phénicienne, dont
presque rien n'est arrivé jusqu'à nous. Sur une pièce que l'on assigne

283. — Monnaie de Tarse. 286. — Monnaie d'un satrape 287. — Monnaie des Baléares.

Argent. De Luynes, de Phénicie. Argent. De Luynes, Gerhard,

"Numismatique des satrapies, Numismatique des satrapies, Akadcmische Abhandlungen,

Pl. VII, fig. 8. Pl. V. Atlas, pl. XL1II, fig. 5.

aux îles Baléares, on voit un dieu, probablement l'un des Cabires,
peut-être Echmoun, qui, par sa pose et par ses attributs, n'est pas
sans quelque analogie avec les personnages que nous avons décrits ;
de la main droite il brandit un marteau ; entre son corps et son
bras gauche, un serpent se dresse en l'air, comme un animal familier;
le vêtement n'est qu'une courte jupe, qui laisse h nu les formes
épaisses et engorgées du torse et des jambes (fig. 287) ; par sa lour-
deur, cette image rappelle les disgracieuses statuettes de Malte
(fig. 230 et 231) ; quant aux plumes qui couronnent le front, c'est
au Bes égyptien qu'elles sont empruntées.

Un autre type, que nous connaîtrions par les monnaies seulement
sans la découverte très récente des stèles de Carthage, c'est celui de
cette figure féminine, ailée, qui tient de ses deux mains le disque
lunaire; on y a reconnu cette Tanit, « face de Baal », à qui ces stèles
sont consacrées. Dans un de ces monuments, la déesse tient le
disque pressé contre sa poitrine (fig. 192); ailleurs elle l'appuie contre

1. De Luynes attribue cette monnaie à un Boges dans lequel il croit retrouver le
Bagseos d'Hérodote (Numismatique des satrapies, pp. 40-41).

T. m. o3
 
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