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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0434

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iU LA PHÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.

le verrons à Gypre, tournant au colosse. Quel nom portait-il alors ?
Était-ce l'Ousoos cle Sanchoniaton, voyageur et chasseur, revêtu de la
peau des bêtes féroces, inventeur des premiers essais de la navigation
et dressant des colonnes sur les plages lointaines1? Était-ce Melqart,
que les Grecs, cle très bonne heure, appelèrent l'Hercule tyrien et
qu'ils comparèrent au fils d'Alcmène2? Quoi qu'il en soit, ce type
resta toujours populaire en Phénicie ; nous l'avons rencontré, sous sa
forme la plus ancienne, sur la stèle d'Amrit (fig. 283) ; on le retrouve,
luttant contre les fauves de la montagne ou contre des monstres
imaginaires, dans la décoration des vases de métal, et lorsque, vers la
fin du sixième siècle, la Phénicie, à l'imitation de la Lydie et de la
Grèce, se fut mise à frapper des monnaies, ce fut lui qui parut tout

d'abord au droit des pièces d'argent émises par les rois de Tyr, de
Rition et des colonies phéniciennes ; ce fut lui qui s'y perpétua jus-
qu'au temps des Séleucides (fig. 297 et 298). Dès le début de cette
série monétaire, l'influence de l'art grec y est sensible; en même
temps que les deux conceptions, celles de l'Hercule phénicien et celle
de l'Hercule hellénique, tendaient à se confondre, les deux images
se rapprochaient par degrés et prenaient une même physionomie.
C'est ce que nous constaterons dans cette île de Cypre où le culte
de ce dieu paraît avoir été au moins aussi répandu qu'en Syrie ; les
monuments s'y sont conservés en plus grand nombre et en meilleur
état. En Phénicie même, les sculpteurs ont aussi traité ce thème dans
des figures en ronde-bosse qui ne sont plus représentées pour nous que
par un fragment qui provient d'Amrit. On a découvert là, dans un
caveau situé près du Maabed (fig. 39 et 40), une certaine quantité de
débris de statues en calcaire ; c'est un de ces dépôts comme on en a

\. Philon de Byblos, T, 8, dans les Fragmenta historicorum grœcorum. édition Didot,
t. II, p. 556.

2. Hérodote, II, 44.
 
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