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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0439

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LES FIGURES IGONIQUES. 429

On y voit un personnage debout, avec la schenti et avec une couronne
qui imite celle des rois d'Egypte ; il tient un sceptre surmonté du disque
et du croissant renversé; le même symbole est répété dans le champ.
Il est possible que, comme cette intaille, la statue de Sarepta remonte
au temps des premiers rois de Juda.

On peut se demander si les princes phéniciens ont jamais porté ce
costume, qui n'est plus du tout celui que nous offrent les monuments
d'une époque postérieure, des monuments presque datés.

N'était-ce pas pour flatter l'orgueil denses petits souverains que le
statuaire leur prêtait l'habit royal
des pharaons? Ainsi, plus tard, à
Rome, quand il eut à modeler
l'image officielle des maîtres du
monde , souvent il dépouilla les
Césars de tout vêtement ; cette
nudité conventionnelle assimilait
l'empereur aux héros et aux dieux.

Cette hypothèse doit contenir
certainement une part de vérité :
c'était pour ressembler aux pha-
raons que les princes phéniciens
se faisaient figurer avec Furseus au
front et sur le flanc ; mais il semble
que vers le temps où régnaient en
Egypte les Thoutmès et les Ram-
sès, la schenti, ou le jupon court ceignant les reins, ail été le costume
ordinaire du peuple qui habitait la côte syrienne. C'est ainsi que sont
toujours représentés, sur les monuments égyptiens, les habitants du
pays de Keft, qui, de l'avis commun de tous les égyptologues, répon-
dent aux Phéniciens de l'histoire classique1. Tels on les voit dans les
peintures du tombeau de Rhekmara, à Thèbes, apportant les tributs
au roi Thoutmès III (fig. 303). Leur pagne est fait d'une étoffe blanche
que décorent des dessins de couleurs vives et gaies ; une large
bande d'étoffe pend par devant et dépasse la frange ou la bordure
inférieure. Ils sont chaussés de bottines dont le bout se relève en
pointe et dont la tige monte jusqu'au bas du mollet. La tête est nue;
deux ou trois mèches de cheveux se dressent sur le front; la chevelure

1. Fr. Lenormant, Histoire ancienne rte l'Orient, 9P édition, t. II, p. 17.'i.
 
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