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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0481

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RÉSUMÉ DE LA SCULPTURE PHÉNICIENNE. 471

(fi g. 325). Il nous suffit aussi de rappeler deux autres groupes sur
lesquels nous avons eu l'occasion d'insister et qui sont étroitement
apparentés l'un à l'autre; le premier se compose des statuettes qui
reproduisent avec plus ou moins de liberté l'image singulière et gri-
maçante du dieu Bes (fîg. 21, 141, 294); le second se rattache au type
du Phtali embryon (fîg. 22, 27, 178).

« A côté des contrefaçons flagrantes du style assyrien et du style
égyptien que nous venons de passer en revue, on voit apparaître, dans
les nécropoles de la Pliénicie septentrionale, une troisième classe de
figurines, toujours fabriquées avec les mêmes argiles, mais d'un style
nouveau, qui ne procède plus ni de l'Egypte ni de l'Assyrie, à part
quelques détails traditionnels d'attitude et de costume. Ce type se
rapproche, au contraire, des formes du premier archaïsme grec, au
point de se confondre avec elles.

a Les traits distinctifs de la série sont un nez droit proéminent, la
bouche remontée très haut, le menton saillant et fort. Les plus
anciennes de ces figurines ont même quelque chose de plus rude, de
plus carré dans les formes et de plus réellement primitif que les types
d'imitation des deux premières séries. A cette rudesse se joint une
singulière affectation dans la recherche du sourire et dans la dispo-
sition des yeux, souvent relevés vers les tempes, caractères dont nous
avons noté l'absence dans les séries précédentes.

« Dans certains traits du costume et surtout dans la raideur hiéra-
tique de ces petites figures, tantôt assises les mains sur leurs genoux,
tantôt guindées sur leurs pieds placés l'un devant l'autre, on retrouve
bien la persistance de certaines traditions qui remontent aux écoles
de l'Egypte et de l'Orient; mais ce sont exactement les mêmes
détails d'imitation étrangère qui ont aussi leur place dans l'art grec
archaïque et qui n'en détruisent pas la saisissante originalité.

« On voit, du reste, s'y mêler de bonne heure des modes élé-
gantes de coiffure, des ajustements d'étoffes drapées, que l'ancien art
égyptien et oriental n'a pas connus, mais qui appartiennent, au con-
traire, à l'usage grec, surtout à celui des Ioniens de l'Asie Mineure.
Bien que la terre de ces figurines soit sensiblement la même que celle
des figurines pseudo-assyriennes et pseudo-égyptiennes, la technique
est assez différente. Les statuettes, moulées en creux, n'ont pas de
parties découpées; elles n'ont pas subi de retouches à la pointe;
tandis que, dans les séries précédentes, les bases restent largement
ouvertes, ici ces bases sont fermées en dessous et percées d'un trou
 
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