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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0483

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RESUME DE LA SCULPTURE PHÉNICIENNE.

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n'ont pour coiffure qu'une étroite Stéphane, recouverte d'un voile qui
leur fait une grosse tête ronde1.

« L'autre série débute par des figurines de femme debout, les bras
collés au corps, les mains fermées, les pieds placés l'un devant l'autre
(fîg. 345). Elles sont moulées en deux pièces
et travaillées sur les deux faces. La forme
enveloppante est tout à fait celle des statuettes
funéraires de l'Egypte ; mais le modelé donne
des détails tout différents et d'un art déjà per-
fectionné. La chevelure tombe dans le dos en
une masse épaisse, striée horizontalement,
qui rappelle la perruque égyptienne ; seulement
elle se divise par devant en quatre longues
boucles, selon la mode des Ioniens. Le costume
se compose d'une tunique et d'un petit man-
teau de pourpre à bande vert clair, drapé ou
agrafé transversalement sur l'épaule gauche,
d'où part une chute de plis, dans le goût des
draperies grecques archaïques ; le bas de la
robe, en s'arrondissant, forme un épatement,
qui se relie à la petite base carrée. Les chaus-
sures, fermées et pointues, colorées aussi en
pourpre, sont celles qui étaient portées en
Grèce sous le nom de persiques2. »

Le type du premier archaïsme grec, déjà
singulièrement adouci par les progrès d'un
art épris de l'élégance, se montre encore plus
nettement dans d'autres statuettes que nous 345. — Figurine en terre
avons déjà fait connaître (fîg. 142). Ce sont Cmte Louvre.'° 23

encore des femmes debout, vêtues d'un peplos

rabattu en double jusque sur la taille, par-dessus une tunique finement
plissée. Leur chevelure ondulée tombe en longues boucles, divisées par
devant et réunies en nappe contre le cou. D'une main elles tiennent
contre leur poitrine une colombe, et de l'autre elles relèvent le pan
de leur draperie, double geste qui, dans les anciennes représentations
de l'art grec, caractérisait les déesses jeunes et belles et particulière-
ment Aphrodite. Une de ces figures, celle même que nous avons repro-

1. Heuzey, Catalogue, nos 203-20o.

2. Ibidem, p. 88 et nos 206-208.

tome [ii. 60
 
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