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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0500

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LA PHÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.

la chaîne de montagnes qui couvre toute la partie méridionale de l'île
que paraissent s'être trouvées toutes les anciennes exploitations mi-
nières.

§ 2. — r é s u m é de lhis t 0 i h e de c y p h e

En décrivant ce qui reste des tombes et des sanctuaires de Cypre,
nous avons déjà fait plus d'une allusion à la présence simultanée, sur
le même sol, pendant bien des siècles, de l'élément sémitique et de
l'élément aryen. Quels qu'aient été les habitants primitifs de l'île, le
premier peuple connu de l'histoire qui s'y soit établi, c'est la race
phénicienne. Sur ce point, d'Homère aux derniers historiens de l'anti-
quité, la tradition grecque ne varie pas.

En effet, l'auteur de Ylliade semble se représenter Cypre comme
une terre toute phénicienne. Cypre n'a pas fourni de contingent à
l'armée grecque qui assiège Troie; elle a pour maître Kinyras, auquel
Agamemnon doit la cuirasse qu'il porte dans les combats, présent
splendide, produit de cet art du forgeron et du ciseleur où les Phéni-
ciens excellaient '; or, dans les plus anciens souvenirs des Hellènes,
.Kinyras paraissait comme le représentant même de la colonisation
asiatique. Les uns le faisaient venir de la Syrie, les autres de la Cilicie,
terre qui, elle aussi, avait été de très bonne heure occupée par les
Sémites. On le considérait quelquefois comme le père d'Adonis; il
avait été, comme celui-ci, aimé par Aphrodite, c'est-à-dire par l'Astarté
phénicienne ; il avait introduit son culte dans l'île et fondé son temple
à Paphos, où il était vénéré comme le chef éponyme d'une puissante
famille sacerdotale, les Kinyrades -. Dans l'Odyssée, Cypre est citée
par deux fois avec la Phénicie et l'Egypte comme une terre très loin-
taine; à la manière dont on en parle, il semble qu'elle soit placée en
dehors des limites du monde hellénique et comme à l'extrémité de son
horizon 3.

Nous ne possédons pas un seul des livres que plusieurs écrivains,
tous d'ailleurs plus ou moins obscurs, avaient consacrés à l'histoire
particulière de Cypre4; c'est donc d'une manière indirecte, à quelques

1. Iliade, XI, 19-23.

2. Pindare, Pythiques, II, 16. Scholiaste de Théocrite, 1, 109. Tacite, Hist., II, 3. Apol-
lodor'e, III, xiv. 3. Ovide, Mètamorph., X, 297-298.

3. Odyssée,; IV, 81-85 ; XVII, 448.

4. On trouvera la liste de ces écrivains et le résumé du peu que nous savons sur leurs
ouvrages dans Engel, Kypros, t. I, 1. i. ch. i.
 
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