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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0552

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542 LA PHÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.

cessivemenl adoptées'. (Iliaque école a sa manière de voir et de com-
prendre la nature ; sans s'en douter, elle en atténue certains traits et
elle en exagère d'autres. La physionomie du modèle n'en est pas moins
pour quelque chose dans celle de la copie, pour peu que celle-ci soit
intelligente et consciencieuse. L'emploi de certaines matières et la
préférence accordée à certains procédés contribuent à souligner Iris
ou lois traits de la figure, mais ne les créent pas; autrement dit, (oui
poitrait contient une pari de vérité, surtout lorsque plusieurs géné-
rations d'artistes s'appliquent l'une après
l'autre à tirer des épreuves d'un même
original.

Aux caractères que nous venons d'in-
diquer comme ceux qui permettent de recon-
naître entre toutes, presque à première vue,
une figure modelée par la main d'un artiste
cypriote, il s'en ajoute quelques autres,
d'un ordre secondaire, qui achèvent d'en
déterminer la physionomie. « Le galbe du
visage, surtout dans les figures de femme,
garde volontiers quelque chose de cette
, p$ rondeur un peu molle qui était considérée,
, []|h] en Asie, comme une beauté. Les repré-

sentations féminines se passent difficilement
ses. — statue trouvée à Dali. des parures multipliées, qui couvrent le

Pierre calcaire. Hauteur, 1 mètre. i < i •, • i ,

Louvre. Dessin de Bourgoin. cou ' encombrent la poitrine, cachent même

les oreilles sous des fleurons d'or et sont
en opposition avec la sobriété du goût grec (fig. 368). C'est ainsi
que, même aux époques les plus avancées du style cypriote, on
trouve des contradictions et des retours imprévus vers les traditions
orientales1. »

Le costume ne contribue pas moins à donner aux statues cypriotes
l'aspect qui les distingue tout d'abord des figures vraiment grecques.
Ce qu'il y a de plus particulier, ce sont les hautes coiffures empruntées
à l'Orient, Hérodote avait été frappé de ce trait. Dans le dénombre-
ment et la description qu'il donne des auxiliaires de Xerxès, il
s'exprime ainsi : « Les Cypriotes avaient fourni cent cinquante navires,
et voici comment ils étaient équipés. Leurs rois avaient la tête cou-

I. Heuzry, Catalogue,^. 133.
 
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