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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0592

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582

LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

pierre (fig. 349, 350, 351, etc.); s'il y a telle de ces statuettes où il
n'est indiqué que d'une manière très sommaire (fig. 149), ailleurs il
est muni de ces appendices qui peuvent ou se rabattre sur les oreilles
ou se relever et se rattacher, sans doute à l'aide d'agrafes, sur les deux
cotés de la tète (pl. II, fig. 1 et 2). Les armes offensives n'ont jamais
été indiquées, ou bien, rapportées au moyen d'un léger pastillage,
elles ont disparu; mais ce qui ne manque presque nulle part, c'est un
bouclier circulaire, semblable à ce que l'on appelait le bouclier argien;
le pinceau y a tracé des cercles concentriques, rouges ou noirs, qui
doivent représenter les bandes de métal appliquées sur le bois ou sur
la claie d'osier, recouverte de cuir. Au centre, xmumbo saillant, autour
duquel s'épanouissent, du centre à la circonférence, des dessins variés ;
dans l'exemplaire que nous avons reproduit, on reconnaît un motif bien
connu, l'alternance des feuilles et des fleurs de lotus (pl. II, (ig. 1). 11
y a aussi des cavaliers, où la couleur a figuré le harnachement du
cheval (pl. II, fig. 2). Dans un des exemplaires du Louvre, parmi les
bariolages qui le décorent, on distingue, sur le cou de la bête, à l'en-
droit où les Orientaux suspendent un croissant comme amulette protec-
trice, le symbole de la croix gammée; la crinière est taillée et dressée
à la manière grecque1.

Avec les cavaliers, on trouve aussi des chars de guerre et des
chariols de chasse et de promenade. Le Louvre en possède d'assez
nombreux fragments2; mais pas un seul n'est aussi bien conservé que
celui qui a été décrit par nous comme de provenance phénicienne
(fig. 145). L'exemplaire le plus complet est un petit char de combat
dont le fond est peint en rouge et la caisse en vert; les roues sont
mobiles, les chevaux étaient modelés à part. Il est monté, comme les
chars homériques, par deux guerriers, dont l'un tient les rênes, tandis
que l'autre est armé d'une grande rondache, dont Yomphaios très
saillant est de forme conique3. Ce motif était d'ailleurs traité avec une
grande variété ; un de ces chars contenait trois personnes, une figure
drapée, le cocher et un serviteur; dans un second, il n'y a que deux
personnages, barbus l'un et l'autre (fig. 393); un troisième char, tout
brisé qu'il soit, laisse voir un sanglier suspendu aux barres recourbées
qui le terminent en arrière. On trouve même des chariots plats, qui
nous représentent ceux que l'on employait au transport des récoltes et

\. Heuzey, Catalogue, p. 453.

2. Id., ibid., p. loi.

3. Id., Terres cuites du Louvre, pl. X, fig. 2.
 
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