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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0601

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LES HOMMES.

391

d'une manière plus ou moins marquée, l'influence du style grec. 11 est
tel de ces fragments dont l'origine ne se trahit plus qu'à quelque détail
qui pourrait échapper à un examen trop rapide. Voyez par exemple
cette tête, l'un des ouvrages les plus fins qu'ait produits le ciseau des
sculpteurs cypriotes (fig. 404). Tout, à première vue, sauf la matière,
paraît purement hellénique; le dessin des yeux et du nez, le sourire
qui relève les coins des lèvres, le travail élégant et précieux de la
chevelure et de la barbe, tout fait songer à l'école, d'un archaïsme un
peu maniéré, qui a produit par exemple le buste connu sous le nom
de Jupiter Trophonius. Cependant, si Ton y regarde avec quelque
attention, le lieu de naissance et le caractère national de l'œuvre se
révèlent à certains traits. C'est, par exemple, la
calotte côtelée qui sert de coiffure ; c'est aussi
l'absence de moustache, la barbe complètement
dégagée. C'est bien en Grèce que l'artiste a appris
son métier; mais il est resté de son pays.

Quand on cherche à classer ces statues votives
qui, jadis rangées dans les temples d'idalie et de
Golgos, remplissent aujourd'hui le Musée de New-
York, il est difficile de distinguer celles qui figurent
des prêtres et celles qui représentent de simples
fidèles, rois, soldats ou marchands; sur les pié- 104. — Té te de statue.

. . , . , Musée de New-York.

deslaux qui ont été trouves en place, dans les Hauteur, om,:jo.

fouilles à1 Athiénaii, pas d'inscriptions; les quel- Ceccaidi, pl. v.

ques dédicaces qui ont été relevées, là ou sur
d'autres points de l'île, l'ont été sans les figures qu'elles accompa-
gnaient jadis. Peu importe d'ailleurs : prêtres ou laïques, comme nous
dirions, obéissaient à la même pensée quand ils dressaient leur image
dans l'enceinte sacrée. Aussi toutes ces statues, quand elles sont bien
conservées, ont-elles un caractère commun: c'est qu'elles portent
toutes à la main un attribut qui est un symbole d'hommage et d'of-
frande. Ceux de ces attributs qui reviennent le plus fréquemment sont
la patère1, la py.ïia ou boîte à encens2, l'alabaslron, qui contient des
parfums3, le fruit ou la fleur4, le rameau de feuillage (fig. 195; '. la

•1. DoiiLL, Die Sammlung Cesnola, n° 81.

2. ld., ibid., n°s 81, 82, 103, 123, 127.

3. ld., ibid., ti° 114.

4. ld., ibid., nos 108, 10(J.

3. ld., ibid., n"j 81, 82, 123.
 
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