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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0602

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59:2

LA PHENICIE ET SES DEPENDANCES.

tête de taureau1, le pigeon (fig. 349)-. On rencontre une fois le pigeon
posé sur la pyxis3.

Presque toutes ces ligures sont ou du moins paraissent des
figures viriles. 11 y a cependant quelques statues de femmes vêtues ;
elles tiennent une Heur sur la poitrine, tantôt de la main gauche, tantôt
de la main droite, tandis que l'autre bras tombe le long du corps
(fig. 196 et 368). L'une d'elles est coiffée d'une mitre basse qui forme
par derrière couvre-nuque et descend jusque sur les épaules, tandis que
dans l'autre la chevelure, arrangée d'une manière très particulière,
couronne la tête d'une sorte de large béret; les bouts de ces nattes
artistement tressées pendent dans le clos. On a parfois été tenté de voir
dans ces figures des images de la déesse cypriote; mais, si l'on peut
hésiter à propos des statuettes en terre cuite qui représentent une
femme, assise ou debout, pressant une colombe contre son sein (fig. 20
et 142), il semble plus naturel de reconnaître, dans les statues de
pierre dont nous parlons, les effigies de prêtresses d'Asfarté. Qu'on
les trouve en Phénicie même, à Cypre ou en Sardaigne, les figurines
auxquelles nous avons fait allusion offrent toujours même pose, même
costume et même attribut; cette uniformité convient bien à des idoles,
où se reproduit indéfiniment un type consacré parla tradition. Ici, au
contraire, il y a une variété qui répond à celle que nous avons notée
dans la suite des figures viriles d'un caractère votif. Enfin, si, dans la
main de plusieurs statues d'hommes, la colombe n'a que la valeur d'une
victime offerte, rien n'empêche d'admettre qu'elle ait aussi servi d'at-
tribut et comme d'insigne personnel à la divinité sur l'autel de laquelle
on la sacrifiait tous les jours; mais aucun texte ne nous autorise à en
dire autant de la fleur; comme le fruit, comme le rameau de myrte
ou d'olivier, la fleur parait mieux convenir à une mortelle, hiérodule,
prêtresse ou simple adoratrice, qui va la déposer aux pieds de la déesse
à laquelle s'adresse sa prière.

Viriles ou féminines, les statues cypriotes, à défaut d'inscriptions
qui permettent d'y mettre un titre et un nom, présentent du moins, le
plus souvent, des particularités qui jettent quelque jour sur le senti-
ment qui leur a donné naissance; quand les bras manquent ou quand
ils ne tendent aucune offrande, l'attitude suffit parfois, à elle seule,
pour donner à l'image sa signification et son caractère (fig. 350). La

1. Doell, Die Sammlung Cesnola, n° 124.

2. hl, Mil, nos 80, 91, 93-98, 100.

3. W., ibid., n° 136.
 
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