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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0607

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LES ANIMAUX.

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avec une sorte d'indifférence distraite, sur les types que lui fournissait
la sculpture des peuples qui, comme les Egyptiens et les Assyriens,
avaient étudié d'après nature le terrible carnassier; aussi la forme
qu'il lui a prêtée a-t-ellc presque toujours un caractère très conven-
tionnel. Il suffit, pour s'en convaincre, de jeter les yeux sur les
exemples auxquels nous venons de renvoyer et sur un autre frag-
ment, qui doit appartenir au couronnement de quelque stèle funéraire
(fîg. 407j ; l'exécution de ce dernier morceau est d'une gaucherie et
d'une lourdeur singulières ; c'est même là le caractère commun de la

407. — Lion. Pierre calcaire. 408. — Tète de lionne.

Musée de New-York. Pierre calcaire. Musée de New-York.

plupart de ces monuments1. Quelques-uns sont plus soignés; on
remarque surtout une tête de lionne qui est d'un style assez large et
assez franc (fîg. 408); mais encore y sent-on l'imitation d'un original
égyptien; ce fragment rappelle tout à fait l'un de ces modèles d'atelier
que le musée de Boulaq a tirés des ruines de Tanis 2.

1. Les animaux ne valent pas mieux dans une sorte de fronton qui provient d'Athiénau
et qui représente, en bas-relief, deux femmes entre deux lions. Les femmes, la poitrine
nue, portent les mains à leur chevelure qui tombe sur leurs épaules; leur attitude est
celle que l'on a souvent prêtée à la Vénus Anadyomène. Aux deux angles du fronton il y
a deux figures beaucoup plus petites qui ont aussi le torse nu, mais dont ni le sexe ni le
mouvement ne se laissent bien déterminer. Quant aux lions, leurs corps sont vus de
profil; mais ils tournent vers le spectateur une face démesurée; leur langue est pendante
(voir la planche qui accompagne un article de M. Birch, dans les Transactions of the
Society of biblical archxology, t. IV, pp. 20-24). Nous ne croyons pas qu'il ait encore été
proposé d'explication de ce curieux monument, qui, à en juger par sa facture, n'est pas
très ancien.

2. Histoire de l'Art, t. I, fig. 516 et 517.
 
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