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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0617

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LES BAS-RELIEFS DES SARCOPHAGES.

607

§ 8. — LES BAS- U E L I E F S DES SARCOPHAGES

Nous n'avons, pour ainsi dire, pas trouvé jusqu'ici de bas-reliefs à
Cypre ; il ne semble pas que la sculpture ait concouru, sous cette
forme, à la décoration des bâtiments publics, des palais, comme en
Assyrie, ou des temples, comme en Egypte. Les palais et autres édi-
fices civils n'ont d'ailleurs pas laissé de traces; quant aux temples,
si parmi leurs ruines on a signalé quelques bas-reliefs, ce ne sont
guère que des figures isolées, des symboles ciselés sur une des faces
d'objets de petite dimension, tels que marchepieds et sièges de pierre
(fig. 215), autels, bassins pour ablutions (fig. 211, 212) l. Nulle part on
n'a recueilli les restes de métopes ou de frises semblables à celles qui
ornent l'entablement des temples grecs; la scène sculptée sur le pié-
destal d'un colosse d'Héraclès est une exception qui jusqu'à présent
reste unique (fig. 387). Il y a bien quelques stèles votives à plusieurs
personnages2; mais ces monuments, malgré les inscriptions cypriotes
que portent plusieurs d'entre eux, paraissent pour la plupart d'assez
basse époque; jusque dans leur exécution lâchée, on y sent partout
l'influence du style hellénique.

On en peut dire autant des stèles funéraires que les fouilles ont
mises au jour3; il y en a même dans le nombre qui sont peut-être
postérieures à la conquête romaine. Seuls des sarcophages en petit
nombre, qui ont été retirés des deux nécropoles de Golgos et d'Ama-
thonte, prouvent que l'art du bas-relief a été cultivé dans l'île, sinon
avant que les sculpteurs cypriotes eussent reçu les leçons des maîtres
grecs, du moins dans un temps où ces artistes étaient encore contraints,
par les habitudes et les goûts du milieu où ils vivaient, à conserver une
certaine originalité, à reproduire des motifs et des types de provenance
orientale, des scènes qui ont une physionomie très particulière et qui
rappellent le décor des tombeaux lyciens.

Quoique brisés en bien des morceaux, deux de ces sarcophages
ont pu être complètement reconstitués; la facture et les sujets repré-
sentés, tout y mérite l'attention. Le plus ancien de ces monuments, ou

1. Plusieurs fragments de ce genre sont réunis dans la planche XI de Uoell (fig. 7, 8
et 9).

2. Doicll, Die Sammlung Cesnola, pi. XI, fig. 1, i, 3, 4, o.

3. Ibid., pl. XII. fig. i, 2, 3, 4, o, G, 7, 8, 9.
 
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