Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0638

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
628 LA PHENICIE ET SES DEPENDANCES.

parti des résultais acquis sans jamais s'en déclarer satisfait ; cependant
les derniers termes de celle série ne s'en rattachent pas moins aux
premiers par une chaîne ininterrompue d'essais et de progrès. La
route que nous suivons dans cette histoire nous conduira jusqu'aux
pieds de la Vénus de Méclicis et de la Vénus du Capitole; mais alors
même que, pénétrés d'une religieuse émotion, nous nous inclinerons
devant ces marbres exquis, nous n'oublierons pas ces informes statuettes
d'argile .ou de calcaire que nous avons ramassées autour de ces tem-
ples, où les Grecs apprirent à honorer Astarté la Syrienne, celte
Astarté dont ils firent leur Aphrodite, sans peut-être en changer le
nom autrement que par une transcription incorrecte. Parfois, dans la
jeune fille ou clans la jeune femme arrivée au plein épanouissement de
sa beauté, l'œil d'un parent ou d'un ami se plaît à chercher les traiis
de l'enfant qu'il a connue bien des aimées auparavant, encore chétive
et sans grâce. C'est là le travail que l'archéologue fait sur des monu-
ments qui lui représentent un même type aux différents âges de son
développement. Pour établir ces comparaisons, il lui faut, la plupart
du temps, une longue suite d'observations de détail. Notre critique,
nous l'espérons, ne sera jamais accusée de méconnaître cette nécessité;
mais il semble qu'on pourrait presque se dispenser de ces rapproche-
ments minutieux, quand il s'agit d'Aphrodite et de son prototype
oriental. Celte filiation n'a jamais été contestée; aujourd'hui encore
la tradition populaire en porte témoignage. Comment oublierions-nous
que Cypre est la patrie d'Aphrodite? Elle-même, la Vierge Marie n'a-
t-elle pas été contrainte d'y associer à son nom celui de la déesse de
Paphos? Dans plus d'une des chapelles de l'île, les paysans adorent la
mère du Christ sous le vocable de la Panaghia AphroditisSa.
 
Annotationen