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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0640

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LA PHÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.

se rencontrent clans bien des pays, et d'ailleurs, là où elles manquent,
le lapidaire et le graveur les demanderont au commerce; celui-ci les
leur fournira sans peine en morceaux dont chacun pourra donner bon
nombre d'intailles.

Cette question d'origine et d'attribution présente donc de réelles
difficultés; le vrai moyen de la trancher, c'est l'étude attentive et
minutieuse des traits que l'outil a gravés sur la pierre. Parfois il y
aura une inscription sur le sceau; alors l'alphabet et la langue nous
apprendront de quelle race était le propriétaire du cachet; encore
devrons-nous reconnaître parfois que ce personnage aura pu s'appro-
prier après coup, en y faisant ajouter son nom, telle intaille qui n'avait

pas été exécutée pour lui, qui avait
d'abord servi ou dû servir à un
homme d'un antre peuple. Voici,
par exemple, un cylindre qui est de
fabrique tout assyrienne (fig. 422).
On y retrouve des types familiers à
la sculpture et à la glyptique de
Babylone et de Ninive, parmi les-
quels on remarquera tout particu-
lièrement, au centre du tableau,
ce symbole en forme de fourche à
deux branches qui ne fait jamais défaut sur les bornes chakléennes
où sont gravés des contrats1. La légende se lit : Yrphaèl fils [de]
Horada'd*.

Le vrai critérium, ce sera donc le thème et le style de l'image;
nous reconnaîtrons la fabrique phénicienne h la présence et au fré-

1. Histoire de l'Art, t. II. flg. -10 et 301.

2. D'après la forme des lettres, cette inscription est rangée par M. de Vogué [Mélanges
d'archéologie orientale, p. 123) parmi les textes auxquels il donne le nom d'araméens.
appelant ainsi ceux qui lui paraissent représenter la forme de l'écriture sémitique qui a
prévalu dans le nord et dans l'est. Comme le proclament eux-mêmes les savants qui
s'occupent de cette question, il est nombre de textes très courts où ne se trouvent pas les
seules lettres qui, au huitième et au septième siècle de notre ère, distinguent la forme
d'écriture à laquelle on a donné le nom d'araméenne ; on ne sait, en pareil cas, dans
quelle catégorie les ranger. De plus, entre les tribus qui adoptèrent l'écriture dite ara-
méenne et celles qui gardèrent l'écriture que nous appelons phénicienne, il n'y a pas de
différence sensible, pour ce qui est de la civilisation et de la langue; nous étudions donc
ici, dans un même chapitre, toutes les intailles qui paraissent avoir servi de cachets à des
hommes de race syrienne, ou. comme on dit plus généralement, sémitique. Sauf avis
contraire, toutes les intailles que l'on trouvera dans ce chapitre sont reproduites gran-
deur d'exécution.
 
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