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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0641

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LA GLYPTIQUE. 631

quent retour de certains symboles qu'elle affectionne, tels que le
groupe formé du disque et du croissant (fig. 423); nous le reconnaîtrons
au mélange d'attributs et de détails de costume empruntés à différents
arts; ainsi, sur le plat d'un scarabée de cornaline dont l'inscription se
lit : à Baka, on voit deux personnages debout et affrontés (fig. 424).
La croix ansée et la fleur de lotus qu'elles portent en main leur donne
l'air de divinités égyptiennes; mais leur coiffure n'a rien d'égyptien, et,
quant au vêtement, il présente une disposition caractéristique dont les
monuments de laChaldée et de l'Assyrie ont seuls pu fournir le modèle.
C'est là qu'on retrouvera cette jambe nue qui se projette en avant,
tandis que, par derrière, la queue du manteau se prolonge en pointe
et vient traîner derrière le talon
de l'autre jambe1. Le graveur
puisait, presque au hasard, dans
le fonds très riche des formes
et des motifs qu'avait créés l'art
des peuples voisins; il s'était
fait ainsi un répertoire dont il
variait les éléments suivant son
caprice du moment, ou plutôt suivant les goûts dos différents clients
pour lesquels il travaillait.

Cette industrie n'a pu manquer de naître chez les Phéniciens et
chez les Syriens du nord, bientôt après qu'ils furent entrés en relations
avec les peuples du bassin de l'Euphrate. Ils n'avaient pas besoin de
cachets pour le commerce de troc, tout au comptant, qu'ils faisaient
avec les tribus sauvages des côies de la Méditerranée; mais c'étail
autre chose quand ils avaient affaire aux gens de Babylone et de
Ninive. Là, toutes les transactions étaient constatées par un acte régu-
lier, qui, rédigé par un scribe, était ensuite scellé, en présence de
plusieurs témoins, du sceau des parties contractantes. Lorsque les
marchands de la côte syrienne s'établirent dans les bazars des grandes
villes de la Mésopotamie et qu'ils y ouvrirent boutique, il leur fallut
prendre les habitudes des négociants avec lesquels ils traitaient, et se
pourvoir, comme eux, de cachets qui représentassent leur personne et
qui rendissent authentique l'expression de leur volonté.

Ces contrats d'intérêt privé, dont un grand nombre sont arrivés
jusqu'à nous sur des tablettes d'argile, commencent toujours par une

I. Histoire de l'Art, t. 11, fig. 322, 326, 327, 330, 331, etc.
 
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